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Dans le Journal du Dimanche paru ce dimanche (11/9/11), Robert Bourgi attaque de front Dominique de Villepin, qu’il accuse d’avoir reçu plusieurs millions d’euros de la part de chefs d’Etat africains : Abdoulaye Wade, Blaise Compaoré, Laurent Gbagbo, Denis Sassou Nguesso et Omar Bongo auraient par son intermédiaire contribué à la campagne de présidentielle 2002 de Jacques Chirac en versant au total 10 millions de dollars.
Robert Bourgi affirme avoir transporté à plusieurs reprises des mallettes contenant du cash en provenance d’Afrique et remises en mains propres à Jacques Chirac. Ce sont les "leçons de morale" données par Dominique de Villepin ces derniers jours qui auraient poussé Robert Bourgi à parler. Ce dernier n’a par ailleurs toujours pas digéré le fait d’avoir été « lâché » par Dominique de Villepin fin 2005 alors qu’il lui avait rendu beaucoup de services. Bourgi s’est par la suite mis au service de Nicolas Sarkozy...
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Je me souviens de la première remise de fonds en présence de Villepin. L’argent venait du maréchal Mobutu, président du Zaïre. C’était en 1995. Il m’avait confié 10 millions de francs que Jacques Foccart est allé remettre à Chirac |
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| Robert Bourgi |
Bourgi multiplie les révélations : transport d’argent dans des tams tams bourrés de billets ou dans des sacs de sport, cadeaux somptueux offerts par les présidents africains au duo Chirac Villepin : un bâton de maréchal d’empire de la part de Mobutu, masques africains (Bongo, Gbagbo), livres rares, manuscrits de Napoléon (Bongo), Montre piaget avec diamants (Bongo)...
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Robert Bourgi révèle aussi le surnom donné par lui et Omar Bongo à Villepin : « Mamadou ». "il me suffisait de dire 'papa' (c’est comme ça que Robert Bourgi appelait Omar Bongo), Mamadou a besoin de quelque chose » et Omar Bongo me disait de faire le nécessaire".
Robert Bourgi tacle aussi Alain Juppé qui aurait également bénéficié des largesses de l’ancien président gabonais. Ce dernier aurait notamment financé le club 89, un club de réflexion de chiraquiens présidé par Alain Juppé et créé au début des années 80.
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J’estime avoir remis à Villepin, en direct, une dizaine de millions de dollars. Et, outre cet argent liquide, je lui ai remis des "cadeaux"... |
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| Robert Bourgi |
A noter que Robert Bourgi prend bien soin de ne pas attaquer Nicolas Sarkozy. Il précise en effet qu’il n’a pas remis d’argent à Nicolas Sarkozy de la part de chefs d’Etat africains. Même s’il est difficile de croire que sous le règne de ce dernier, les "dons" de chefs d’Etat africains aux candidats à la présidence française aient cessé.
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Lors des grandes remises de fonds, j’étais attendu comme le père Noël |
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| Robert Bourgi dans le « Jdd », 11/9/11 |
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