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Christine Lagarde et Donald Kaberuka le vendredi 10 juin 2011 à Lisbonne
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La ministre française des finances Christine Lagarde a reçu le soutien vendredi de plusieurs pays africains dans sa course à la présidence du Fonds Monétaire International, ce qui renforce sa position alors qu’elle apparaît toujours comme la favorite pour succéder à Dominique Strauss-Kahn.
"Nous sommes encouragés par votre vision…et nous sommes assurés que vous resterez vigilante en ce qui concerne les inquiétudes des pays africains a ainsi déclaré Matata Ponyo Mapon, ministre des finances de la République Démocratique du Congo lors de l’assemblée annuelle de la BAD (Banque Africaine de Développement) qui se tenait à Lisbonne. Un porte-parole de la BAD a souligné que M. Mapon parlait pour un groupe de pays africains représentant 1,6% des votes.
Toutefois, un autre groupe de pays africains représenté par le Lesotho, et incluant l’Afrique du Sud et le Nigeria, n’a pas dit pour l’instant de quelle façon il comptait voter. Cependant, Trevor Manuel, ancien ministre des finances d’Afrique du Sud, dont le nom le nom avait été cité comme possible candidat, a annoncé vendredi qu’il ne se lancerait pas dans la course.
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Agustin Carstens et le ministre des finances indien Pranab Mukherjee le 10 juin 2011 à New Delhi
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getty |
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A noter que la position des ministres des finances africains soutenant christine Lagarde va à l’encontre de la position de l’Union Africaine (UA) qui avait exprimé jeudi son désir de voir un représentant d'un pays émergent prendre la tête du FMI : "Retenir un non-Européen, et particulièrement une personnalité issue du monde en développement, permettrait de franchir un grand pas dans l'accentuation de la voix et de la représentation de ces pays au sein du FMI", disait l'UA dans un communiqué.
Christine Lagarde dont le principal concurrent est le mexicain Agustin Carstens, continue sa tournée mondiale pour rechercher les soutiens à sa candidature. Carstens est l'actuel gouverneur de la banque centrale du Mexique, est un ancien du FMI et est docteur en économie de l’université de l’Illinois. Le poids des Etats-Unis (qui représentent à eux seuls 17% des droits de vote) et la position de plusieurs grands pays seront décisifs dans le choix final bien que Christine Lagarde soit assurée de recevoir l’ensemble des voix européennes qui représentent un peu moins de 30% des droits de vote.
En effet, la Chine, le Brésil, l’Inde, Singapour ou le Japon n’ont pas encore officiellement exprimé leur position. Christine Lagarde n’a donc pas pour l’instant le total de votes supérieur à 50% qui lui garantirait la présidence du FMI même si Hillary Clinton s'était dite à titre personnel favorable à sa candidature.
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