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FMI : penser l'impensable ?
14/05/2008
 

Selon Emmanuel Martin, l'interventionnisme de la FED est une des causes de la crise financière
 
Par Emmanuel Martin
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Il faut se préparer à « penser l’impensable » déclarait en mars dernier John Lipsky, Premier Directeur général adjoint du Fonds Monétaire International (FMI), aux autorités du monde entier. Il parlait des mesures à prendre pour endiguer la crise financière. Il y a deux semaines dans son traditionnel World Economic Outlook, le FMI donnait ses trois lignes de défense, des mesures très interventionnistes, pour sortir de la crise. Et en fin de semaine dernière c’est son Directeur Général, Dominique Strauss-Kahn qui soutenait que la crise prouve que les marchés doivent être régulés. Loin de son étiquette soi-disant libérale, ce qui semble pensable au FMI c’est donc que l’interventionnisme est la solution aux problèmes actuels. Ce qui y semble impensable, c’est que l’interventionnisme puisse être la source de bien de ces problèmes. Et pourtant...

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La mécanique initiatrice de la crise

La crise financière traduit-elle l’incapacité des marchés à s’autoréguler ? Au départ de la spirale, des banques américaines sont bien sûr en cause : dans un contexte de taux d’intérêt faibles, elles ont prêté de manière risquée à des ménages modestes pour des achats immobiliers à taux variables, avec gage sur les maisons achetées. C’est le marché des subprimes.

Avec une hausse de la demande immobilière, les prix ont grimpé… pour ensuite s’effondrer. Quand la valeur des maisons mises en gage en cas de défaut de paiement a chuté, et que les taux de la Fed (Federal Reserve, la banque centrale américaine) sont remontés, les banques ont alors resserré les conditions de crédit, par le biais des taux variables. Beaucoup de ménages n’ont pas pu rembourser avec ces nouvelles conditions et quand les banques récupéraient les biens immobiliers hypothéqués, la valeur de ces derniers ne couvrait pas les montants empruntés.

D’où les pertes. Les banques n’ont donc pas accordé les prêts de manière responsable. Mais, la véritable question à se poser est : pourquoi ? Si l’on remonte dans le temps, on trouve deux réponses embarrassantes pour ceux qui pensent que seuls « les marchés » sont en cause dans cette crise.


La manipulation des taux

La première c’est que la Fed a baissé ses taux de manière excessive et trop longtemps à partir de la fin 2001. L’idée était de contrer la stagnation en ouvrant le robinet monétaire : l’accès plus facile à l’argent permet d’emprunter pour consommer et investir, ce qui est censé relancer l’activité économique. A l’été 2003 son taux directeur majeur était passé à 1% (contre 3,5% deux ans plus tôt).

Les banques ont donc naturellement répercuté cette baisse du loyer de l’argent, et ce, avec laxisme dans l’octroi des prêts. Tous les ingrédients étaient réunis pour déclencher la mécanique de la bulle des subprimes. Cependant, il ne faut pas ignorer que la Fed est une autorité centrale de régulation. Elle n’est pas « le marché ». C’est elle qui impose les règles du jeu monétaire au marché. Mais s’il est certain que les banques ont accordé des crédits douteux, pourquoi critiquer uniquement « le marché » lorsque c’est la Banque centrale qui, à l’origine, commet une erreur ?

Le laxisme des banques assuré par la Fed

Le laxisme des banques assuré par la Fed
La deuxième réponse explique sans doute en partie le comportement des banques décrit plus haut. Si les gains à la prise de risque sont privés mais que les pertes sont mutualisées, la conséquence est évidente : c’est une incitation à prendre des risques excessifs. C’est un problème classique de l’assurance. Or, c’est exactement ce type d’incitations qu’ont eues certaines banques sur le marché des subprimes. En effet depuis fin 2002, MM. Greenspan et Bernanke, à la tête de la Fed, clamaient haut et fort que si cette dernière ne pouvait prévoir les bulles, elle interviendrait pour éviter une crise généralisée. Le message est clair : la Fed « assurera la casse ». Il n’est pas étonnant que les banques ne se soient pas comportées de manière responsable : le « régulateur » les incitait à ne pas l’être. Et ce d’autant qu’en 2005 Bernanke, alors gouverneur de la Fed, clamait que les hausses dans l’immobilier traduisaient le dynamisme et la sécurité du système financier américain. Ici aussi donc il ne faut pas oublier le rôle majeur des autorités monétaires dans les distorsions apparues sur le marché et par conséquent dans la crise, chose pourtant impensable pour beaucoup de gens.


Les traitements prescrits par le FMI

Dans son dernier World Economic Outlook, le FMI prévoit une croissance mondiale en berne et recommande trois lignes de défense pour sortir de la crise. Premièrement, il s’agit de baisser les taux d’intérêt, et le FMI a exhorté la Banque Centrale Européenne à suivre la Fed, qui a ramené son taux de 5,25% à 2,25% depuis l’été dernier. Curieusement, depuis, une bulle est apparue sur d’autres marchés tels que les matières premières. Cette politique alimente en réalité l’inflation mais pas la reprise.

Ensuite, selon le FMI, en cas de ralentissement mondial, l’arme budgétaire pourrait être utilisée dans des pays comme l’Allemagne, le Canada ou la Chine qui ont assaini leur situation budgétaire depuis quelques années. Le FMI veut « coordonner les politiques » pour que ces pays puissent créer des déficits et relancer la demande mondiale. Au-delà de l’aspect injuste de « sacrifier » ceux qui ont fait des efforts budgétaires, la relance par les déficits ne crée, elle aussi, que des booms temporaires. Ce type de politique anti-cyclique est un échec en cela qu’elle ne fait en réalité que générer des cycles.
Enfin le secteur privé touché pourrait être « soutenu » par « l’utilisation du bilan du secteur public ». Ceci semble signifier une nationalisation des pertes privées…

Manipulations politiques budgétaires et monétaires, distorsions des mécanismes du marché, nationalisations : l’histoire a amplement démontré ce que vaut ce type de politique conjoncturelle qui ne favorise pas la responsabilité. Et s’il y a bien une chose impensable, c’est qu’on y pense encore.





       
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