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Une provocation de trop pourrait-on dire? Curieusement ce qu'on pourrait appeler la dernière affaire Georges Frèche laisse une impression d'arrière-pensée politique un peu trop évidente, et nous n'aurons pas peur de faire une comparaison que d'aucuns n'hésiteront pas à juger "osée".
Georges Frèche comme les grioonautes le savent bien est coutumier des "dérapages" plus ou moins contrôlés. On peut se souvenir de ses propos sur les noirs de l'équipe de France, ou sur les harkis des "sous-hommes". Propos qui lui ont valu de se faire exclure du Parti Socialiste français. Seulement, en Décembre dernier, les sondages lui étant plus que favorables, le PS français avait, avec beaucoup de lâcheté, refusé d'investir une liste socialiste.
Avec qui dresserons-nous un parallèle? Avec le comique Dieudonné. Au moment où il a fait son sketche chez Fogiel qui, pour le grand public du moins, fut le point de départ des "affaires Dieudonné", il était déjà dans le collimateur de certaines associations qui avaient porté plainte contre lui.
Et là où le parallèle se fait c'est sur ce que nous appelerons l'événement déclencheur.
Le sketche de Dieudonné chez Fogiel n'a pas déclenché de réaction particulière sur le plateau, mais la lame de fond médiatique fut terrible, probablement parce que pour certains c'était "la goutte de trop", même si judiciairement c'est Fogiel qui fut plus tard condamné pour un SMS fabriqué, et pas Dieudo (qui le sera plus tard pour d'autres actions).
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Georges Frèche et Ségolène Royal
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Dans le cas Frèche, on lui reproche d'avoir dit que Laurent Fabius (qui est d'origine juive) n'avait pas "une tronche très catholique" lors d'une réunion publique à la fin du mois de Décembre. Et curieusement, tous ceux qui sont restés curieusement inertes lors des dérapages précédents de l'intéressé se drapent aujourd'hui dans une vertu blessée et, sans oublier les petits calculs électoraux, rivalisent de leçon de vertu.
Lorsque Laurent Fabius qui estimait sur RTL ce matin qu'il s'agissait de propos antisémites déclare qu'il ne "portera pas plainte", il ne peut ignorer qu'il n'y a quasiment aucune chance que Frèche soit condamné. Comme l'intéressé l'a martelé dictionnaire à la main devant tous les médias, l'expression "pas très catholique" est une expression courante, et bien malin qui arriver à prouver devant un tribunal le sens des propos de Frèche.
Comme Dieudo, le trublion du Languedoc-Roussillon sera emporté par un "acte de trop" pourtant sans commune mesure avec l'ensemble de son oeuvre précédente.
Ceci étant, même si Martine Aubry se base sur les sondages (qui disent aujourd'hui qu'une liste "dissidente" pourrait l'emporter) ou sur la présidentielle de 2012 (elle préfére perdre une région mais laisser une image de fermeté face au racisme et à l'antisémitisme), on ne peut que se réjouir de voir enfin le PS agir contre Frèche. Les politiciens de tous bords doivent apprendre que le "franc-parler" quand il flirte avec les lignes du racisme ne peut plus perdurer éternellement... même si selon Frèche la future tête de liste socialiste était dans la salle quand il a tenu les propos controversés, et n'a pas paru spécialement émue...
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