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L'avocat Karim Achoui accuse un commissaire de la brigade régionale d'enquête et de coordination de Versailles d'être impliqué dans la tentative d'assassinat contre lui.
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AFP |
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La ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie fonde sa plainte "sur l'interview de l'avocat parue dans France Soir du 10 septembre 2008, dans laquelle il cite nommément un commissaire de la BREC [brigade régional d'enquête et de coordination de Versailles, comme étant impliqué dans la tentative d'assassinat" dont il avait fait l'objet en juin 2007 à Paris. Le commissaire bénéficiera de la protection juridique du ministère. Michèle Alliot-Marie, attaque ainsi Karim Achoui pour "diffamation envers la police nationale", en vertu de l'article 48 de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse.
C'est dans l'édition de France Soir datée du lundi 22 septembre, que le secrétaire général adjoint du syndicat Synergie officiers demandait l'intervention de Michèle Alliot-Marie en ces tremes: "Conformément aux textes protégeant les fonctionnaires, une plainte doit être déposée à l'encontre de Karim Achoui. On ne peut pas laisser porter de telles accusations contre un policier, explique-t-il, très remonté, avant d’ajouter, s'il y avait des escadrons de la mort en France, ça se saurait !"
Comme le rapporte Le Monde dans son édition en line du jour, en juillet 2007 déjà, dans une lettre au Syndicat général de la police (SGP-FO), la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, écrivait avoir demandé "au directeur des libertés publiques et des affaires juridiques d'étudier la possibilité d'intenter une action en diffamation" contre Karim Achoui. Dans Le Monde daté du 6 juillet 2007, l'avocat estimait que "pour certains flics, en particulier une frange de la BRB, j'étais l'homme à abattre. C'est facile pour eux d'instrumentaliser des jeunes qui défilent dans leurs locaux, ou de demander un service à un indic'". "Cela ne coûte pas un euro à l'Etat et la hiérarchie policière n'est pas informée, ajoute-t-il, lançant : 5 % des flics sont des voyous."
Le policier incriminé, a lui aussi réagi mais, pour saisir la justice afin de réclamer l'interdiction de la parution du livre de l’avocat Karim Achoui, dont la sortie est prévue à la date du 25 septembre prochain. Le policier mis en cause s'estime gravement diffamé dans ledit ouvrage. La décision de la justice doit en principe être rendue dans la matinée de mardi 23 septembre.
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