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Les différents journaux de Droite comme de Gauche qui relatent la vie politique de François Hollande depuis son arrivée à l’Elysée estiment que le Président de la République n’a pas encore dessiné ni écrit les lignes fortes de la politique étrangère de la France.
Certains journaux comme le Figaro estiment qu’il y a un flottement, d’autres pensent que le Président de la République essaie de trouver ses marques. Lors de sa récente déclaration à l’ONU sur les dossiers syrien et malien et sur sa perception du monde, le Président François Hollande est apparu comme flou, indécis pour certains, alors que pour d’autres commentateurs de la vie politique étrangère, on attend de lui des décisions fortes qui permettent de situer une France forte au plan politique parmi les grandes nations, même si économiquement la France accuse quelques difficultés.
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En se rendant à la tribune des Nations Unies le Président François Hollande se savait attendu sur plusieurs dossiers dont ceux du Mali, de la Syrie et de l’Iran |
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Lucien Pambou |
La France n’est ni l’Espagne, ni la Grèce, ni l’Italie au plan économique, c’est la deuxième puissance européenne après l’Allemagne et on attend d’elle une vision plus large et plus profonde que celle exprimée à la tribune des Nations Unies par François Hollande. |
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Nicolas Sarkozy et David Cameron
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Ces éléments de langage et de remarques sont ceux de certains commentateurs de la vie politique étrangère et nationale de la France qui comparent l’action de François Hollande à celle de l’ancien Président Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy a montré un volontarisme certain dans les dossiers Géorgie/Russie et dans le cas de la Libye.
Si dans le dossier Géorgie/Russie Nicolas Sarkozy a réussi à tempérer les ardeurs guerrières de la Russie contre la Géorgie et c’est une victoire que l’on peut lui attribuer, dans le cas libyen c’est surtout Alain Juppé qui a tempéré les ardeurs de Sarkozy en demandant un mandat clair des Nations Unies pour l’intervention en Libye.
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Comment juger sereinement la politique étrangère de François Hollande, donc de la France ? |
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Lucien Pambou |
La victoire commune Cameron/Sarkozy en Libye célébrée comme une victoire sarkozyste en France est paradoxalement une victoire des Etats Unis et celle d’Obama qui ont mis toute leur logistique militaire, de renseignements, d’avions de ravitaillement à la disposition de la Grande Bretagne et de la France dont les dirigeants Cameron et Sarkozy ont su profiter des retombées politiques du départ de Kadhafi. Il faut le dire au nom de l’analyse politique et réelle des faits sans démagogie, sans inféodation à une appartenance politique mais au nom de la réalité des faits militaro-diplomatiques qui ont contribué au départ de Kadhafi. |
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François Hollande à l'ONU
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Nous ne sommes pas habitués dans notre beau pays la France à ce type d’analyse critique et distanciée. Nos appartenances politiques Droite/Gauche et nos inféodations idéologiques nous obligent à mentir quelques fois et à tordre la vérité pour satisfaire notre ligne politique. Dans ce contexte chaotique qui caractérise notre pays et le mensonge au nom de la raison d’Etat, comment juger sereinement la politique étrangère de François Hollande, donc de la France ?
En se rendant à la tribune des Nations Unies le Président François Hollande se savait attendu sur plusieurs dossiers dont ceux du Mali, de la Syrie et de l’Iran. Sur ces trois dossiers et à la différence de Nicolas Sarkozy dont certains commentateurs ont affirmé un volontarisme de bon aloi et d’autres une agitation inutile, François Hollande opte pour une diplomatie dite de petits pas qui vise à intégrer les positions françaises sur une base internationale et non seulement nationale. Dans le dossier malien, François Hollande estime que la libération du nord Mali doit se faire avec les troupes africaines secondées sur le plan de la logistique par la France et la communauté internationale.
La France n’oublie pas qu’elle a des otages et au-delà de ceux-ci, François Hollande introduit une nouvelle position de la France dans la résolution des conflits mondiaux qui se résume de la manière suivante : intervention de la France dans les conflits régionaux et mondiaux mais avec l’accord de la communauté internationale. Dans le cas du conflit syrien la France est confrontée au blocage de la Russie et de la Chine. |

La France prend l’initiative de favoriser la création d’un gouvernement provisoire susceptible à tout moment de remplacer le gouvernement actuel présidé par Bachar Al Assad. Le problème du gouvernement français est que le gouvernement provisoire syrien doit être constitué même si certains opposants en réclament la paternité et que d’autres évoquent les dissensions et les divisions qui traversent ce gouvernement à venir.
La France au nom des Droits de l’Homme est dans son rôle et abrite l’aréopage hétéroclite des mécontents face à Bachar Al Assad sans savoir réellement les évènements qui vont se traduire dans les faits à long terme (négociation avec Bachar Al Assad ou son départ). Dans le dossier iranien, la position de la France est relativement claire : l’acceptation par l’Iran de la visite de ses sites nucléaires par les experts de la communauté internationale et l’arrêt de ses activités industrielles et scientifiques visant à construire une bombe nucléaire.
Au total la politique étrangère de François Hollande n’est pas encore clairement identifiée vis-à-vis du monde et de l’Afrique. On attend qu’il dise clairement ses intentions vis-à-vis de la Françafrique après avoir critiqué celle-ci quand il était dans l’opposition. On attend avec intérêt ses déclarations et ses prises de position éventuelles lors de sa participation en République démocratique du Congo à la réunion de l’OIF (Organisation internationale de la francophonie) au mois d’octobre. La campagne de François Hollande s’est construite d’abord sur une base nationale visant à combattre ce que la Gauche et une partie de la France a considéré comme étant les turpitudes insolentes de Nicolas Sarkozy. Il reste à François Hollande de mettre en place les bases d’une politique étrangère réelle qui doit permettre de repositionner la place de la France dans le concert des Nations Unies, c'est-à-dire du monde. |

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