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Jean François Ndongou, ministre de l'intérieur au Gabon
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Le Gabon a enregistré ses premiers morts à la suite des troubles ayant éclaté suite à la victoire d'Ali Bongo, déclaré vainqueur jeudi avec 41,73%, une victoire que de nombreux observateurs considèrent comme "suspecte".
Deux personnes seraient en effet décédées dans la ville de Port-Gentil (qui concentre la plus grosse partie de l'agitation depuis jeudi), capitale économique du pays et fief de l'opposition, tandis que deux cent autres auraient été arrêtées parmi les émeutiers. Le maire de Port-Gentil a lancé un appel au calme devant l'ampleur des agitations, qui pourraient selon ses déclarations dépasser celles de 1993, année où la réélection d'Omar Bongo dans un contexte de naissance du multipartisme, avait été violemment contestée.
Par ailleurs, les autorités gabonaises n'excluent pas des poursuites judiciaires contre les leaders politiques "ayant appelé au soulèvement". En clair pourraient être dans le collimateur Andre Mba Obame et Pierre Mamboundou, les deux responsables politiques contestant la victoire d'Ali Bongo.
Le ministre de l'intérieur, Jean François Ndongou, a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse à Libreville qu'il ferait "respecter la loi dans toute sa rigueur". Le ministère de l'intérieur a par ailleurs annoncé que le gouverneur de la province de l'Ogoué Maritime avait été limogé pour n'avoir pas assuré le maintien de l'ordre à Port-Gentil. La ville était encore sous couvre-feu vendredi et continuera à l'être, de "20h à 6 h tous les jours jusqu'à nouvel ordre".
Pendant ce temps, le guide Mouammar Kadhafi, qui fête actuellement avec faste le 40ème anniversaire de la révolution libyenne, a adressé ses félicitations à Ali Bongo pour sa réélection. |