
Ali Bongo n'est plus ministre de la défense. Sa décision de ne pas quitter son poste, alors qu'il était candidat à la présidentielle, avait suscité une intense polémique au Gabon, ses partisans notamment, mais pas seulement eux, estimant qu'aucune loi ne le forçait à quitter son poste. En revanche, l'esprit de la loi soulignaient ses détracteurs, aurait voulu qu'il quittât ses fonctions alors qu'il briguait la magistrature suprême.
La présidente par intérim Rose Rogombe a semble t-il tranché puisqu'elle a déclaré lors de son discours à la nation gabonaise, à l'occasion du lancement officiel de la campagne électorale qui s'opère ce samedi à minuit heure locale, que "Pour faire bonne mesure et mettre l’ensemble des candidats sur un même pied d’égalité, j’ai tenu à ce que ceux d’entre eux actuellement membres du gouvernement de la République soient déchargés de leur fonction".
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D’ailleurs, bien plus qu’un simple vœu, le respect scrupuleux de la loi électorale revient à se conformer à de véritables obligations juridiques dont la violation expose leurs auteurs à de graves sanctions. Je le redis afin que cela soit clair pour tous et que nul ne l’ignore. Le temps de l’élection n’est un temps de non droit pour personne, ni pour les électeurs, ni pour les candidats.
Les fouteurs de troubles où qu’ils soient et quel qu’ils soient, seront punis conformément à la loi |
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Rose Rogombe |
Elle faisait ainsi allusion à Ali Bongo, qui était le dernier candidat à la présidentielle à ne pas avoir quitté son poste de ministre (Pierre Claver Moussavou, qui était encore administrativement ministre avait fait savoir qu'il quitterait le gouvernement NDLR). Ali Bongo est remplacé dans le gouvernement par Jean François Ndongou, qui occupe également le poste de ministre de l'intérieur. Par ailleurs, la campagne officielle démarre ce samedi à minuit, ce qui a poussé la présidente Rose Rogombe à demander aux 23 candidats encore en lice de se "montrer digne des voix qui se porteraient sur eux". |