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Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, a appelé mercredi à Addis-Abeba à la retenue au Gabon suite à la dissolution du principal parti de l'opposition, l’Union nationale (UN) dont le leader, André Mba Obame, s’est autoproclamé mardi président de la République.
Il a invité toutes les parties à s'abstenir d'aggraver la situation, indique un communiqué de presse de l'UA publié dans la capitale éthiopienne. La dissolution de l'UN, annoncé par le ministère de l'Intérieur, marque une montée de la tension au Gabon depuis qu'Ali Bongo Ondimba a succédé à son père, Omar Bongo, en 2009 suite à d’une élection contestée. "Assumons nos responsabilités", a déclaré M. Mba Obame, qui a toujours contesté sa défaite aux élections d'août 2009, à des milliers de ses partisans au cours d'une cérémonie organisée au siège de son parti, à Libreville.
"Nous ne sommes pas moins courageux que les Ivoiriens. Nous ne sommes pas moins courageux que les Tunisiens. L'histoire est en marche, allons-y!", a déclaré l'ancien ministre, en formant ce qu'il a appelé le gouvernement légitime du Gabon. Selon le ministère de l'Intérieur, l'UN, issue de la fusion des trois partis d'opposition défaits après les élections d'août 2009, a été dissoute avec effet immédiat. |
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"Ceci constitue un délit de haute trahison tombant sous le coup de la loi", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Jean-François Ndongou. "M. Ping appelle tous les acteurs politiques au Gabon, particulièrement les responsables des partis d'opposition, qui considèrent avoir contribué à la stabilité et au prestige du Gabon, à la retenue", souligne le communiqué.
M. Ping, lui-même un Gabonais, a invité tous ceux qui sont impliqués dans cette querelle politique à privilégier le dialogue et la coopération pour relever les défis qui se posent à leur pays, dans le respect total de la légalité et du fonctionnement des institutions officielles, selon le communiqué.
L'élection de M. Bongo en 2009 avait été suivie de plusieurs jours d'émeutes à travers le pays alors que les opposants l'accusaient de fraude. Les résultats définitifs avaient accordé 41,79 pour cent des voix à M. Bongo, 25,66 pour cent des suffrages au vétéran de l'opposition Pierre Mamboundou et 25,33 pour cent à M. Mba Obame. [1]
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La police disperse les partisans d'André Mba Obame |
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André Mba Obame le mercredi 26 janvier menant une marche de ses partisans vers le siège de l'ONU à Libreville
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La Police gabonaise a dispersé jeudi matin à Libreville des sympathisants du secrétaire exécutif de l’Union nationale (UN), André Mba Obame, qui s’est autoproclamé mardi président de la République. Ils étaient rassemblés devant le siège du Programme des Nations unis pour le développement (PNUD) où s’est réfugié M. Obame, affirmant craindre pour sa sécurité.
Selon certaines sources, M. Obame a écrit une lettre au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lui demandant de le reconnaître comme le président légitime du Gabon à l’issue de la présidentielle d’août 2009. Il a formé un gouvernement qu’il a présenté mardi soir en direct sur sa chaîne de télévision.
En réaction, le gouvernement gabonais a prononcé la dissolution de l’UN, radié de la Fonction publique les agents de l’Etat membres de son gouvernement et décidé de demander la levée de l’immunité parlementaire de M. Obame afin de le traduire devant la justice. |
Notes |

[1] André Mba Obame serait le véritable vainqueur des élections présidentielles bien que l'élection d'Ali Bongo ait été validée par la cour constitutionnelle |
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