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L'usage du nom et de l'image du président gabonais Ali Bongo Ondimba est désormais soumise à autorisation préalable.
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"Ali Bongo : appellation d’utilisation contrôlée". Les publicitaires et autres acteurs des médias quels qu’ils soient, devront désormais faire attention à l’usage du patronyme et de l’image du président gabonais. Et pour cause, nul ne pourra utiliser cette identité, sans avoir reçu la permission explicite, du porte-parole de la présidence gabonaise.
Pour conférer tout son sérieux à cette décision, c’est une note officielle datée du 9 août, signée par le porte-parole et secrétaire général adjoint de la présidence Guy Bertrand Mapangou, qui a rendue publique hier mercredi, l’annonce de l'"interdiction de l'utilisation abusive de l'image du chef de l'Etat" en ces termes :
"Il me plaît de vous informer qu'à partir d'aujourd'hui, tout spot publicitaire, toute bande-annonce concernant un patronage ou l'utilisation d'un séminaire par une administration qui utilise l'image du chef de l'Etat ou fait référence au chef de l'Etat ne peut être ni monté, ni imprimé, ni publié, ni diffusé dans vos organes respectifs sans l'accord express du secrétaire général adjoint, porte-parole de la présidence de la République".
La communication destinée "aux responsables des médias audio-visuels publics et privés, de la presse écrite et en ligne, des imprimeries", résulterait du constat d’un usage exagéré de l’identité d’Ali Bongo par des individus de tout bord.
Parvenue à L’Agence France presse, la note détaille : "Il m'a été donné de constater depuis un certain temps que des hommes politiques, des administrations, responsables d'ONG ou d'associations conçoivent des spots publicitaires et utilisent, sans l'accord du cabinet du président de la République, le nom et l'image du chef de l'Etat de façon abusive".
Et comme toute interdiction qui se respecte, celle qui scelle désormais le nom et l’image d’Ali Bongo, prévient contre "tout manquement". Les récalcitrants pourraient ainsi s'exposer à des sanction dont la nature n'a pas été définie.
Cette interdiction va forcément faire des mécontents, quand on sait combien est encrée dans bon nombre de pays africains, une certaine pratique consistant à faire l’apologie du chef de l’Etat, en utilisant de façon outrée et parfois risible son image.
Un nouveau geste fort d’Ali Bongo, qui s’emploie à sortir des sentiers battus, par son père, Omar Bongo Ondimba à qui il a succédé a 51 ans. Reste que les vieilles habitudes ont la peau dure, surtout quand ça fait 42 ans qu’elles perdurent. |