|
 |
  |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Omar Bongo et François Mitterrand photographiés au début des années 80
©
getty |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Figure tutélaire de la françafrique, Omar Bongo ne pouvait laisser indifférent. Les réactions suite à l'annonce du décès du doyen des chefs-d'états africains (42 ans de présidence) en provenance de la France et d'ailleurs dans le monde n'ont pas manqué.
Jacques Chirac a fait part de sa "tristesse" à l'annonce de la mort du président gabonais, regrettant quelqu'un qui "n'aura eu de cesse pendant plus de quarante ans d'oeuvrer au développement économique et social de son pays, comme de l'Afrique entière".
Plus officiel, l'hommage de l'État français par la voix de son président Nicolas Sarkozy, qui a apporté son soutien au peuple gabonais. Ami de longue date d'Omar Bongo, Nicolas Sarkozy, a dit éprouver "beaucoup de tristesse" et assuré que la France était "dans cette épreuve aux cotés du Gabon, de ses institutions et de son peuple".
Outre-Altantique, Barack Obama s'est dit attristé par la mort de M. Bongo, en soulignant le "rôle important dans le développement" des fortes relations bilatérales existant aujourd'hui entre le Gabon et les Etats-Unis".
"Le président a systématiquement mis l'accent sur l'importance de la recherche du compromis et des efforts pour la paix, et fait une priorité de la protection des trésors naturels du Gabon", indique le communiqué du chef de l'état américain. |
|
Deuil national au Tchad |

Plusieurs pays africains ont fait part de leur émotion, en particulier le Congo, le Maroc, la Centrafrique, la Côte d'Ivoire et le Sénégal. Au Tchad le chef de l'Etat, Idriss Deby Itno, a décrété un deuil national de trois jours en hommage à ce "grand ami". Laurent Gbagbo, président ivoirien, qui avait eu des relations tendues avec Omar Bongo, a parlé du défunt comme d'un "acteur clé de l'émancipation africaine".
Abdoulaye Wade a souligné pour sa part la "perte d'un ami et frère" et a rendu hommage à la mémoire de "l'illustre disparu qui a oeuvré toute sa vie durant au service de son pays et de l'Afrique".
En Amérique du sud, le président du Venezuela, Hugo Chavez, a quant à lui exprimé sa solidarité au peuple gabonais.
|
Noel Mamère : la voix discordante dans un concert d'hommages |

Le député des Verts Noël Mamère est une voix discordante dans ce concert de louanges et d'hommages au président gabonais : "on ne va pas pleurer une crapule qui disparaît de la planète. Tous ceux qui sont attachés à la démocratie ne pleureront pas la mort du président Bongo" qui "était le symbole de tout ce que nous dénonçons depuis 30 ans, c'est-à-dire la Françafrique, ces relations incestueuses, mafieuses entre quelques gouvernements africains et la France, de gauche comme de droite d'ailleurs" a t-il déclaré ce mardi matin sur la radio France Inter.
"Bongo faisait partie de ces gens qui étaient installés au pouvoir depuis très très longtemps, soutenus continûment par la France et qui détournaient l'argent de leur peuple", a-t-il ajouté.Avec lui, "c'est un pan de l'histoire de la Françafrique qui s'effondre".
 |
Plusieurs ministres français avaient des contrats de consulting avec Omar Bongo. Leur rémunération était 5 à 6 fois supérieure à leur rémunération de ministre |
 |
|
Eva Joly, TV5, 09/06/09 |
La juge Eva Joly qui a eu à se frotter à Omar Bongo lorsqu'elle s'occupait de la fameuse affaire Elf, se montre également critique vis-à-vis de la gestion du président gabonais :
Omar Bongo "était un président qui n'avait pas le souci de ses citoyens. Il a bien servi les intérêts de la France et des hommes politiques français". Le Gabon "c'est un PIB égal au Portugal" qui "construit cinq kilomètres de routes par an" et qui a "le taux de mortalité infantile parmi les plus élevés au monde". "La manne pétrolière n'a pas profité" aux Gabonais, Elle nous a profité. La France a une grande dette envers le Gabon pour avoir maintenu au pouvoir pendant toutes ces années M. Bongo"
Le ministre des affaires étrangères français Bernard Kouchner a parlé de la "perte d'un ami pour la France", et "d'une perte pour l'Afrique". Le secrétaire d'Etat à la coopération Alain Joyandet, a souligné qu'Omar Bongo était un "ami fidèle de la France" qui "a joué un rôle très important en Afrique". |

Contrairement au locataire du Quai d'orsay, l'ancien président français, Valery Giscard d'Estaing avait rompu tout lien avec Omar Bongo. Selon VGE, le défunt président gabonais, au début de son mandat, était "un homme jeune, brillant, actif qui inspirait une certaine sympathie en fait. Puis, par la suite, c'est devenu un régime très personnel fondé quand même sur des systèmes financiers très contestables et personnellement j'ai rompu tout rapport avec le président Bongo à partir de ce moment-là".
Omar Bongo "ne représentait pas à lui seul la françafrique" mais "ce qui est vrai c'est qu'il était un des derniers à la représenter et donc sa disparition marque d'un certaine manière la fin de la françafrique", a-t-il ajouté. VGE a même précisé qu'Omar Bongo avait financièrement soutenu Jacques Chirac lors des présidentielles de 1981 (la division à droite ayant finalement favorisé François Mitterrand). |
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 59 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|