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Abu Bakari Tandia, décédé après sa garde à vue en 2005
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www.abtandia.free.fr |
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Le jeune de nationalité malienne et âgé de 38 ans, vivait en France depuis 13 ans, mais en situation irrégulière. Interpellé par la police et conduit au commissariat de Courbevoie dans les Hauts-de-Seine, il était tombé dans le coma pendant sa garde à vue le 5 décembre 2004 et conduit à l’hôpital de Lariboisière puis Colombes. Les circonstances et la cause de cette situation qui avait finalement tourné au drame avec le décès, d’Abou Bakari Tandia, le 24 janvier 2005, sans jamais avoir repris connaissance, demeurent floues.
Une affaire qui refait surface au moment même où deux agents de police accusés de violence volontaire sur un jeune étudiant à Montfermeil en Seine Saint Denis, ont été mis en examen par le parquet de Bobigny. Les forces de l’ordre avaient affirmé que face au désespoir d’une expulsion certaine, le défunt prévenu s’était délibérément frappé la tête contre la porte de sa cellule, un geste qui aurait entraîné des lésions graves, la perte de connaissance et le coma.
La famille avait réfuté cette version des faits, arguant que Tandia n’avait aucune blessure à la tête, mais un gros impact de choc sur le torse, de forme circulaire et de plusieurs centimètres tels que le montrent les photos prises par la famille qui a veillé sur lui jusqu’à sa mort. L’oncle et le frère de la victime qui devaient être reçus ce jeudi par le tribunal de Nanterre, voudraient comprendre pourquoi Abou est mort, et surtout que toute la lumière soit faite sur cette affaire, pour laquelle beaucoup de pièces ont inexplicablement disparu depuis trois ans.
Après qu’une autopsie ait été faite, l’IGS, police des polices, avait validé la version policière, puis la justice avait classé l’affaire sans suite le 10 mars 2005. La famille avait néanmoins déposé une plainte pour « tortures et actes de barbarie ayant entraîné la mort » et relancer l’enquête judiciaire. L’affaire est à suivre. |