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Des manifestants à prétoria, la capitale
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Les manifestants ont envahi les villes de Pretoria, Johannesburg, Durban et Port-Elisabeth, mercredi, pour répondre à l’appel de la puissante centrale syndicale Cosatu.
Selon la police sud-africaine, ce sont pas moins de quinze mille manifestants qui se sont massés dans les rues de la capitale Pretoria, traçant leur chemin en chantant et dansant jusqu'au ministère de l'Energie et des Mines, puis jusqu'au siège de la présidence, où ils ont remis une pétition aux services du chef de l'Etat Thabo Mbeki. Le mouvement social a été très suivi et a largement affecté la production minière, et les transports publics dans le pays, obligeant de nombreux salariés à rester chez eux.
Le secteur de l'industrie a également été touché. Le premier producteur d'or du pays, Gold Fields, a enregistré 60 à 93% de grévistes et le troisième producteur mondial d'or, AngloGold Ashanti, a dû stopper toutes ses opérations. Le producteur automobile Volkswagen a même fermé son usine de Port-Elizabeth où sont produits 350 véhicules par jour.
Cette journée d'action est le point d'orgue d'une campagne entamée en juin par le Cosatu et 21 de ses affiliés, qui a été ponctuée de manifestations dans tout le pays. Leur premier grief porte sur l'augmentation annoncée de 27,5% du prix de l'électricité, dans le but de financer le renouvellement des infrastructures vieillissantes de la compagnie publique Eskom.
Première puissance économique en Afrique, l'Afrique du Sud est affectée par une flambée des prix des produits alimentaires (+16,8% en un an) et du carburant (+35,6%), qui touche durement les plus pauvres. Le pays connaît de fortes inégalités avec 43% de sa population sous le seuil de pauvreté et plus de 40% de sans emploi. |