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Elie Domota, porte-parole de la LKP, applaudi le 9 février par des manifestants
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afp/getty |
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Interrogé mardi soir (17 février) sur RFO Guadeloupe, Elie Domota, porte-parole de la LKP, a fait savoir que l'arrêt de la grève en Guadeloupe n'était pas à l'ordre du jour tant que la hausse de 200 euros sur les salaires les plus bas n'était pas obtenue.
Il a rappelé que cet accord avait été obtenu le 8 février (avant la "fuite" du secrétaire d'Etat à l'outre mer) dernier lors de négociations en présence d'Yves Jégo, d'élus guadeloupéens et de membres du patronat, même si Yves Jégo l'avait nié par la suite. Elie Domota a également déclaré qu'après plus de quatre semaines de grève et de mobilisation, le patronat en Guadeloupe "critiquait la grève, mais sans faire de proposition". Jacques Gillot, président du conseil général de la Guadeloupe, qui intervenait également, a fait savoir qu'il avait en tant qu'élu demandé un assouplissement du mouvement, même s'il était globalement d'accord avec les revendications de la LKP.
Lundi 16 février,Patrick Karam, délégué interministériel à l'égalité des chances des Français d'outre mer, avait pour sa part déclaré "qu'il fallait savoir arrêter une grève". S'il se disait dès le début de la grève "en phase avec les revendications du collectif LKP", et comprenait les demandes concernant la vie chère, l'injustice, la pauvreté, il a estimé que "l'Etat avait entendu les revendications des Guadeloupéens et des Dom" et que la LKP devait arrêter la grève puisqu'elle avait "gagné la première manche".
Il expliquait que si "la grève perdurait, les étudiants et les enfants risquaient de perdre une année scolaire, que les petites entreprises fragiles, de moins de 20 personnes, détenues par des guadeloupéens, risquaient des dépôts de bilan massifs, tandis que les salariés guadeloupéens risquaient le licenciement, avec des jours de grève non payés". Patrick Karam concluait en disant que le plus important était que le processus de remise à plat du système en faveur d'une plus grande égalité soit lancé sur le long terme car à court terme, "60 années de retard n'allaient pas être résolues en un mois".
Note de la rédaction : les propos cités ont été tenus avant l'annonce de la mort d'un membre de la LKP dans la nuit de mardi à mercredi tué par une balle. Développements à suivre dans de prochains articles |