
Plus de peur que de mal! Après les assasssinats de Joao Bernardo Vieira, du général, Batista Tagmé Na Waïe et du ministre de la Défense, Helder Proença, la communauté internationale craignait le pire. Les bureaux de vote ont ouvert calmement aux alentours de 07 heures GMT. 10 heures plus tard, 1,3 millions de guinéens avaient accompli leur devoir civique dans 2700 bureaux de votes. Le dépouillement, entamé immédiatement après la clôture des votes, s'est poursuivi toute la nuit.
Les résultats provisoires sont attendus dans les prochains jours.
Trois favoris se dégagent parmi les onze candidats en lice dans cette élection présidentielle anticipé qui fait suite à l'assassinat du chef de l'état Joao Bernado Vieira. Il s'agit de Malam Bacaï Sanha (1999-2000) du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, ex-parti unique, majoritaire à l'Assemblée nationale), Kumba Yala (2000-2003) du Parti de la rénovation sociale (PRS), et Henrique Rosa (2003-2005), un indépendant.
Malam Bacaï Sanha, qui a voté à Bissau, a déclaré que "cette élection marque une nouvelle étape pour permettre à la Guinée-Bissau de retrouver sa place, de respect et de dignité, dans la communauté internationale". Pour sa part, Henrique Rosa a insisté sur l'enjeu des élections. Il souhaite "sortir la Guinée-Bissau de la crise profonde, une crise institutionnelle, de la société et des valeurs".
Kumba Yala habillé d'un costume bleu-marine et portant son traditionnel bonnet de laine rouge, a voté à Gabù (200 km de Bissau). Il a promis "des réformes profondes dans l'appareil de l'Etat" et de mettre "un terme aux assassinats". |