
Plusieurs présidents de parlements africains ont appelé, mercredi soir à Ouagadougou, à un retour à une vie constitutionnelle normale "dans les meilleurs délais" en Guinée où des massacres de plusieurs dizaines d'opposants et des actes de barbarie ont été perpétrés lundi à Conakry par des éléments de la junte au pouvoir.
"Les incidents de ces dernières 72 heures en Guinée devraient davantage interpeller tous les acteurs, sans exclusive, de ce pays pour un retour à une vie constitutionnelle normale, dans les meilleurs délais, par l'organisation d'élections libres et transparentes", a déclaré le président de l'Assemblée nationale du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
M. Kaboré, qui est également vice-président de l'Assemblée parlementaire francophone (APF), s'exprimait à l'ouverture de la 2-ème session 2009 de l'Assemblée nationale burkinabé, en présence de ses collègues du Rwanda, Rose Mukantabana, du Sénégal Mamadou Seck, et du président du Parlement panafricain, le Tchadien Moussa Idriss N'Délé.
Lundi, des forces de l'ordre de la junte qui s'est emparée du pouvoir le 24 décembre dernier ont violemment réprimé des opposants rassemblés par dizaines de milliers au stade du 28 septembre de Conakry.
Un bilan établi par les autorités a fait état d'une cinquantaine de victimes, mais des organisations de droits de l'homme parlent de près de 200 morts parmi les manifestants. |