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Guinée: L'armée met à prix la tête du lieutenant Diakité |

Le chef d'état-major général de l'armée guinéenne, le colonel Oumar Sano, a promis mardi une villa et une enveloppe de 200 millions de francs guinéens à toute personne susceptible de fournir des informations pouvant permettre d'arrêter le lieutenant Aboubacar «Toumba» Diakité qui a tenté d'assassiner jeudi dernier le chef de l'Etat, Moussa Dadis Camara.
Le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), au pouvoir depuis le 23 décembre 2008, avait promis samedi dernier d'offrir une récompense à toute personne qui fournirait des informations pouvant conduire à l'arrestation du lieutenant Diakité, l'aide de camp du chef de la junte.
Le lieutenant Diakité a tiré jeudi (3/12/09) dernier dans l'enceinte du quartier général du Bataillon autonome de la sécurité présidentielle (BASP), sur le chef de l'Etat, le blessant à la tête.
Victime d'un traumatisme crânien, le capitaine Camara a été évacué vendredi au Maroc où il a subi une opération chirurgicale. |
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Selon la junte, trois des acolytes du lieutenant Diakité ont été interpellés dimanche, à Pamelape, à la frontière avec la Sierra Leone.
Au cours d'une réunion, qui s'est déroulée lundi avec les maires des cinq communes de Conakry, la capitale, et les délégués des 92 quartiers, le gouverneur de la ville, Mohamed Diop, leur a demandé de coopérer dans les recherches pour l'arrestation du lieutenant Diakité.
Le ministre de la Sécurité présidentielle, Claude Pivi, et ses hommes ont fait lundi soir, une descente musclée à Coza, un quartier de la haute banlieue de Conakry où ils ont tué par balle un marabout soupçonné d'être un proche du lieutenant Diakité. |
Photo : Moussa Dadis Camara, Toumba Diakité (foulard jaune), et le général Sekouba Konaté le 27 mai 2009 à l'université Sonfonia Lansana Conté de Conakry |

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Le BASP aux mains du général Sékouba Konaté |

Le Bataillon autonome de la sécurité présidentielle (BASP) naguère dirigé par Mohamed "Beugré" Camara, interpellé il y a quelques jours à Pamelape, non loin de la frontière avec la Sierra Leone dans le cadre de la tentative d'assassinat, jeudi dernier, du chef de la junte, Dadis Camara, est désormais sous le contrôle des hommes du général Sékouba Konaté, "El Tigre", ministre de la Défense, a confié, mardi à la PANA une source bien informée.
"El Tigre", surnom du général Konaté, est respecté et craint au sein des forces armées pour "ses hauts faits de guerre" lors de la rébellion, en septembre 2000, au sud de la Guinée et de ses prouesses au sein de la Mission des Nations unies en Sierra Leone (UNAMSIL) où il combattu avec Dadis.
Selon la même source, les différents clans au sein des forces armées ont compris que le numéro 3 du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), très proche de Dadis, a pris les affaires en main depuis son retour de Beyrouth (Liban) samedi à l'aube, pour assurer l'intérim du président du CNND, évacué au Maroc pour subir des soins à la suite de la tentative d'assassinat perpétrée au BASP sur sa personne par son aide de camp, Aboubacar "Toumba" Diakité, toujours en cavale. Le général Konaté, d'ethnie malinké, ministre de la Défense et 2è vice-président du CNDD au pouvoir depuis le 23 décembre dernier à la mort du président Lansana Conté à la suite d'une longue maladie a, à son retour à Conakry, remplacé plusieurs chefs d'unité au sein des forces armées. |

La même source souligne que les hommes de Claude Pivi, ministre chargé de la Sécurité présidentielle, à la recherche, lundi soir au BASP (camp Koundara), selon eux, des hommes de Toumba, ont été repoussés avant leur départ à Coza, en haute banlieue, où ils ont tiré des coups de feu, arrêté un marabout, un imam et d'autres personnes, soupçonnés d'être des complices de l'ex-aide de camp de Dadis.
Les militaires d'origine forestière, comme Dadis Camara et Claude Pivi dit Coplan, selon la même source, sont orphelins actuellement depuis la tentative d'assassinat du chef de la junte, dont l'arrivée à la tête de l'Etat était considérée par plusieurs forestiers comme "un don de Dieu pour eux" après des présidents malinké et soussou.
Les officiers malinké, qui constituaient la crème de l'armée guinéenne depuis les premières années de l'indépendance en 1958, ont perdu du terrain à partir de 1985, date à laquelle le défunt président Conté a fait arrêter et exécuter plus de 200 officiers parmi eux après "le putsch manqué" du colonel Diarra Traoré, de la même ethnie qu'eux, membre du Conseil militaire pour la réconciliation nationale (CMRN) qui a pris le pouvoir le 3 avril 1984 à la mort, le 26 mars, du président Ahmed Sékou Touré. |

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