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Affiches de campagne de Cellou Dallein Diallo et Alpha Condé
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Les événements s’enchaînent en Guinée Conakry et n’ont rien de rassurant quant à la tenue effective du second tour de l’élection présidentielle le 19 septembre prochain. Depuis le début de la semaine, il y a eu successivement les affrontements entre militants des candidats Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, la suspension de la campagne électorale ouverte le 5 septembre dernier suite aux violences qui ont provoqué un mort et des blessés, les rencontres séparées entre les candidats finalistes et le Premier ministre guinéen, Jean-Marie Doré, pour calmer les esprits surchauffés.
Comme si cela ne suffisait pas, le président de la CENI est décédé hier 14 septembre à Paris en France, des suites de maladie. Cette disparition intervient dans un contexte de tension liée à la campagne électorale et de crise interne à la CENI consécutive à la condamnation, à un an de prison ferme pour fraude électorale, du regretté président et de son vice-président.
Le remplacement des deux responsables n’a pas été facile à faire avec la récusation, par la Coalition Arc-en-ciel qui soutient Alpha Condé, de celle qui a été nommée vice-présidente, Hadja Aminata Mame Camara, pour accointance avec le candidat Cellou Dalein Diallo. |
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Affiche de campagne de Cellou Dallein Diallo
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Le climat général n’incite donc pas à l’optimisme quant à une fin heureuse de la transition dont on s’était pourtant mis à rêver surtout après l’engouement pour le premier tour de l’élection présidentielle. Mais ceux qui, apparemment, ne veulent pas de la démocratie en Guinée, n’avaient pas dit leur dernier mot. Ils semblent n’être pas fatigués par l’Etat d’exception, les régimes dictatoriaux qui se sont succédé depuis l’indépendance en 1958. A qui la faute ? Aux civils, d’abord.
En effet, il a suffi qu’on leur donne l’occasion de conquérir le pouvoir d’Etat pour qu’ils se montrent incapables de s’entendre à cette fin. Cette attitude déplorable risque de donner raison à bon nombre de militaires qui soutiennent mordicus, tant en Guinée qu’un peu partout en Afrique, que les civils ne sont pas disciplinés. D’ailleurs, c’est souvent l’argument utilisé pour perpétrer des coups d’Etat dans des pays où le pouvoir est géré par des civils.
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Les politiques guinéens en général et les deux candidats finalistes en particulier doivent saisir cette chance historique et se ressaisir pendant qu’il est encore temps |
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La Guinée a cette chance extraordinaire que le chef de l’Etat par intérim, Sékouba Konaté, n’est pas intéressé par le pouvoir et donne des signes d’empressement à quitter ce qui s’apparente pour lui à une prison, fût-elle dorée. Cette relation au pouvoir est diamétralement opposée à celle de son prédécesseur, Dadis Camara, qui avait pris goût à la charge suprême et ne voulait plus la quitter. Sans être devin, on peut affirmer que si Dadis n’avait pas lâché prise malgré lui, il aurait remporté haut la main l’élection présidentielle que l’on viendrait à organiser pour un retour à l’ordre constitutionnel normal. |
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Affiche de campagne d'Alpha Condé
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Et au lieu de se battre entre eux, les civils se seraient ligués contre Dadis à ce moment pour dénoncer le caractère non transparent de l’élection, exiger sa reprise ou refuser de reconnaître la victoire de l’ancien gestionnaire du carburant de l’armée guinéenne. Mais par un concours de circonstances, ce n’est pas (heureusement) le cas.
Les politiques guinéens en général et les deux candidats finalistes en particulier doivent saisir cette chance historique et se ressaisir pendant qu’il est encore temps. Sinon, ils accréditeraient la thèse de leur incapacité supposée ou réelle à conquérir et gérer sereinement le pouvoir d’Etat. « Le vrai bonheur, on ne le réalise que lorsqu'on l'a perdu », dit un proverbe. Il faut un sursaut pour éviter qu’un troisième larron en treillis ne surgisse, comme l’a fait Dadis en décembre 2008, après la mort de Lansana Conté. En cas d’aggravation de la situation, Sékouba Konaté pourrait aussi changer d’avis, poussé en cela par des frères d’armes exaspérés.
Il pourrait donc être contraint de prendre ses responsabilités et rester au pouvoir jusqu’à ce que les civils se montrent à la hauteur de la charge de chef d’Etat. La Guinée est à la croisée des chemins et la responsabilité des politiques est grande dans le choix de la bonne direction.
Séni DABO
Le Pays
www.lefaso.net
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