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Le 3 octobre dernier, un manifestant tient une photo d'une des victimes de la dictature de Sékou Touré
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Les festivités ayant comm émoré, le 2 octobre courant, le cinquantenaire de l'accession de la Guinée à la souveraineté nationale "ont été un échec total sur tous les plans", a estimé, mardi, le président de l'Association guinéenne des victimes du camp Boiro (AGVCB), Dr Fodé Maréga.
Dans un entretien exclusif accordé à la PANA, M. Maréga a indiqué que l'organisation, les thématiques et le déroulement des festivités ont été dévoyés sous les yeux des 7 chefs d'Etat qui étaient présents à Conakry pour la circonstance. Il a dénoncé, au passage, le refus des pouvoirs publics d'accepter que les enfants des victimes du camp Boiro défilent.
Selon le président de l'AGVCB, les populations n'ont pas adhéré au cinquantenaire parce que non seulement il existe beaucoup de problèmes dans les pays, mais aussi le système du Parti démocratique de Guinée (PDG, ex-parti unique) continue de survivre dans un pays où la quête de l'argent facile est encore perceptible.
Il a déploré que des hommages n'aient pas été rendus à tous les fils du pays qui ont conduit le pays à l'indépendance aux côtés du premier président, feu Ahmed Sékou Touré et aux nombreuses victimes du camp Boiro, dont son père, Dr Bocar Maréga, ancien chef de service des chirurgies de l'hôpital Donka, arrêté en 1969 dans "le complot Kaman Fodéba Diaby". |
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Une commission ''Vérité et réconciliation'' nécessaire ? |
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Manifestation de proches de victimes de la dictature en Guinée le 3 octobre dernier
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Son père, qui a été arrêté pour, semble-t-il, n'avoir pas dénoncé une conversation entre son frère, Kaman Diaby et son beau-frère Mamadou Bhoye Bah, actuel président d'honneur de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a été exécuté dans la nuit du 26 au 27 mars 1971 à Kindia, à 137 km de Conakry.La mauvaise organisation du centenaire, fait-il observer, a frustré les enfants des victimes du camp Boiro qui estiment que la fracture sociale s'est aggravée et que l'unique occasion de réconcilier les enfants du pays a foiré.
"Nous exigeons une Commission Vérité, Réhabilitation et Réconciliation qui fera le bilan des 50 ans de la Guinée après l'indépendance (...) Nous souhaitons l'identification et la restitution des charniers aux familles", déclare Dr Maréga qui affirme que selon les informations dont dispose l'AGVCB il y en aurait officiellement 6, même si des anciens gouverneurs reconnaissent que des détenus ont été exécutés et enterrés dans des fosses communes non loin des frontières guinéennes avec des pays voisins.
L'AGVCB souhaite ériger des stèles sur les tombes de leurs parents et exhorte les pouvoirs publics à ériger un monument à la mémoire des victimes du camp Boiro avant "la vraie réconciliation". La réhabilitation des victimes innocentes, la restitution de leurs biens, estime Dr Maréga, sont des préalables à l'apaisement et conduiraient au pardon collectif pour que "ce pays puisse enfin se mettre debout et travailler pour son développement". |
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