
Les centrales syndicales de Guinée ont appelé leurs adhérents et sympathisants des secteurs public, parapublic, privé et de l'informel à rester chez eux lundi et mardi en vue de se recueillir à la mémoire des personnes tuées récemment au Stade du 28 Septembre lors d'une manifestation pacifique des forces vives, souligne un communiqué remis à la PANA.
Les centrales syndicales, qui assurent avoir débattu de la situation pendant trois jours de travaux, estiment que "la tragédie est terrible pour tout le pays" et invitent les travailleurs à prier pour la mémoire des personnes tuées par les forces de l'ordre lors du meeting des forces vives qui entendaient dénoncer une éventuelle candidature du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, à la présidentielle de janvier prochain.
Selon les Nations unies et les Organisations des droits de l'homme, la répression a fait plus de 150 morts et plus de 1.000 blessés, alors que le gouvernement annonce 56 morts.
Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), le président Blaise Compaoré du Burkina Faso, qui s'était rendu récemment dans la capitale guinéenne, a invité la junte et les forces vives à une prochaine rencontre à Ouagadougou.
Les forces vives, qui ont remis un mémorandum en plusieurs points au médiateur de la CEDEAO, fixent comme préalable le départ du chef de la junte et de tous les membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) qui a pris le pouvoir le 23 décembre dernier, quelques heures après la mort du président Lansana Conté des suites d'une longue maladie.
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