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Abdoulaye Wade apporte son soutien aux putschistes en Guinée
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Moussa Dadis Camara et ses camarades putschistes viennent de bénéficier d'un soutien de choix en la personne d'Abdoulaye Wade. On se rappelle que la communauté internationale, en Afrique comme en Occident était unanime à condamner le coup d'Etat, survenu à la suite du décès du président Lansana Conte ce lundi (22 décembre).
Les Etats-Unis avaient jugé inacceptables le coup d'Etat et le délai de deux ans avant l'organisation d'élections. L'Afrique du Sud avait demandé à la Junte de se retirer et de procéder immédiatement à l'organisation d'élections. La France s'était également prononcée pour des élections rapides, au plus tard au cours du premier semestre 2009.
Abdoulaye Wade est le premier chef d'Etat, et pas des moindres, à apporter son soutien aux mutins. Il a appelé les pays voisins de la Guinée à ne pas intervenir dans les "affaires internes" de ce pays, que ce soit "militairement, via des mercenaires ou de via del'argent". Un peu plus tôt, Abdoulaye avait déclaré qu'il pensait le groupe de rebelles "méritait d'être soutenu". "C'est la première fois que des militaires (guinéens) disent: 'on organise des élections et on rentre dans les casernes', ajoutait le président sénégalais. "J'appelle tous les pays, notamment la France,... à ne pas jeter la pierre à ce groupe mais à les prendre au mot", a-t-il ajouté.
Il a dit avoir eu une conversation téléphonique avec Moussa Dadis Camara, qu'il a décrit comme un homme "parfaitement honnête". La junte va tenter de convaincre de sa bonne foi en rencontrant des représentants de la société civile et des partis politiques ce samedi à Conakry. S'il faut souligner que les putschistes bénéficient d'un certain soutien de l'opinion, fatiguée de la gabégie et du laxisme des années Conté, rien n'indique que les bonnes intentions annoncées se matérialiseront effectivement. Il suffit pour cela de se souvenir que Lansana Conté avait été accueilli comme un libérateur dans toute la Guinée lorsqu'il avait pris le pouvoir suite au décès de Sékou Touré. |