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C’est le JDD qui nous apprend que le Ministre de l’Intégration, de l’Immigration et du Co-développement, Brice Hortefeux, « garde ses dossiers à portée de mains », aussi vacancier qu'il puisse être, surtout le dossier qui concerne les Centres de Rétention Administrative (CRA).
Fin juin : le CRA situé à Vincennes est incendié. Samedi après-midi, deux débuts d’incendies se sont déclarés dans le centre situé dans le département de la Seine-et-Marne. Selon le JDD, la préfecture aurait accusé des détenus d’avoir mis le feu, mais aussi une association (SOS Soutien Aux Sans-Papiers) de les avoir incité au geste.
Le ministre de l'immigration a joué la carte de la fermeté. Selon un communiqué, il "n’accepte pas qu'un groupuscule d'extrême gauche, SOS - Soutien Aux Sans Papiers, ait pu appeler à la destruction par le feu du centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot." En montrant du doigt un de ses membres : "M. Rodolphe Nettie" accusé d’avoir "impunément déclaré, dans les colonnes d'un quotidien, que 'Notre mot d'ordre, c'est de brûler les centres. On assume puisque c'est de la légitime défense en réponse à la violence des autorités qui enferment des gens qui n'ont rien fait".
Le défenseur du Pacte Européen pour l’Immigration a aussi annoncé avoir déposé plainte contre l’association pour "provocation à la destruction, dégradation et détérioration volontaire dangereuse pour les personnes."
De son côté, Rachida Dati a aussi pris part au dossier "sans-papiers". En effet, le JDD nous apprend que concernant le jugement de deux sans-papiers poursuivis pour les deux débuts d’incendie, elle a demandé au parquet de Meaux de faire appel de la décision de relaxe. A savoir que les deux sans-papiers avait déjà été reconnus coupables de séjours irréguliers et condamnés à un an d’interdiction de territoire. Elle a exigé "la plus grande fermeté contre les auteurs de ces actes" sans viser l’association tenue pour responsable par son homologue.
Rappelons que les conditions de rétention des sans-papiers en France, ont notamment été dénoncées dans un rapport de l’ONU. |
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SOS Soutien Aux Sans-Papiers : groupuscule d'extrême-gauche? |

Dans un communiqué de presse, l’association n’a pas hésité à accuser certains médias de "désinformation" notamment "en disant que (leurs) mots d’ordre sont de brûler les Centre de Rétention Administrative".
Elle a rappelé notamment que "SOS Soutien aux Sans Papiers n’a jamais appelé à brûler les Centre de Rétention mais a bien appelé à leur fermeture immédiate et définitive." Dans leur lutte acharnée contre la politique d’immigration du gouvernement, les membres de l'association ont appelé à "régularisation de tous les sans-papiers et à leur liberté de circulation et d’installation."
Dans la plupart de leurs communiqués, aucune trace n’est visible d’un "appel au à la destruction" de ces bâtiments. Des phrases peuvent cependant laisser croire à une certaine vivacité dans les actions menées comme ce communiqué du 1er Août dernier. En fait, leur action se "limite" à des manifestations, qui forcément tournent au vinaigre avec les forces de l’ordre.
Peut-on alors supposer que le droit à la manifestation, aussi vive soit-elle, mais assurément non violente, puisse être réprimandable ? Ou doit-on remettre les choses dans leur contexte et révéler que dans ces centres de rétention, les conditions de détention, telles que le prévoit les organisations comme la Ligue des Droits de l’Homme ou l’ONU, ne sont pas respectées ? |
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