
Les autorités américaines ont décidé de suspendre le programme de regroupement familial en vigueur pour les réfugiés africains. Il permettait notamment de faire émigrer dans le pays le conjoint, les enfants mineurs, les parents et les frères/sœurs des africains installés légalement sur le sol américain.
Après une série de vérifications, faites par le biais de tests ADN, de nombreuses fraudes ont été constatées. Réalisés d’abord au Kenya, au mois de février, ces tests ont montrés que la plupart des réfugiés (majoritairement somaliens) prétendaient avoir des liens avec des membres de leur famille exilés aux Etats-Unis.
Dans un cas sur cinq, le lien de parenté n’a pas été révélé par les tests. D’autres vérifications ont été conduites en Ethiopie, Ouganda, Guinée et Gambie, avec « à peu près le même résultat. »
Du coup, les réfugiés africains n’ont plus la possibilité de faire venir leurs proches et familles aux Etats-Unis, jusqu’à ce que les autorités américaines prennent de nouvelles mesures quant au droit à l’immigration et au regroupement familial.
Les organisations caritatives qui sont en charge de l’accueil et de l’installation des réfugiés aux Etats-Unis ont excusé les fraudes par « la notion de famille » qui n’est bien évidemment plus la même en temps de guerre civile ou de crise économique et sociale. C’est-à-dire que les liens du sang ne sont plus les seuls à compter. Pour exemple, beaucoup de réfugiés prennent en charge des enfants orphelins.
Les organisations ont aussi dénoncé le faite que beaucoup des kenyans qui passaient le test ADN, ne s’étaient pas présentés aux autorités, ce qui bien évidemment pourrait fausser les résultats obtenus. |