|
 |
  |

Bien que l'on ait noté une amélioration de la gouvernance dans plusieurs pays d'Afrique, les pays considérés comme des 'puissances régionales' - l'Egypte, le Kenya, le Nigeria et l'Afrique du Sud - sont à la traîne en la matière, selon le sixième Indice Ibrahim de la Gouvernance en Afrique (IIAG) publié lundi. Cet Indice a été publié à Londres, en même temps que la Fondation Mo Ibrahim a annoncé qu'il n'y avait pas de récipiendaire pour le Prix du Leadership Africain pour la Bonne Gouvernance d'un montant de 05 millions de dollars sur 10 ans et de 200.000 dollars par an à vie par la suite.
"Même si la gouvernance continue à s'améliorer dans plusieurs pays, certaines puissances régionales africaines - Egypte, Kenya, Nigeria et Afrique du Sud - marquent le pas depuis 2006", indique la Fondation dans un communiqué obtenu par la PANA à Lagos. "Ces six dernières années, tous ces quatre pays ont enregistré une baisse de leurs performances dans deux des quatre catégories principales de l'IIAG: Sécurité et souveraineté du droit et Participation et droits de l’Homme. Pour chacun de ces quatre pays, le plus important recul a été observé dans la sous-catégorie Participation, qui évalue le degré de participation des citoyens au processus politique.
"L’Afrique du Sud et le Kenya enregistrent en outre des signes de régression dans la catégorie Développement économique durable. Quant au Nigeria, locomotive de l’Afrique de l’Ouest, il chute pour la première fois cette année dans le peloton de queue des dix pays les moins performants du continent', selon le communiqué. |
|

Si les performances de gouvernance de l’Afrique de l’Ouest, centrale et australe continuent de progresser, celles de l’Afrique du Nord et de l’Est ont régressé. Dans la catégorie Développement économique durable, l’Afrique de l’Ouest devance désormais l’Afrique de l’Est, aujourd’hui tirée vers le bas par la contre-performance de deux de ses piliers, le Kenya et l’Ouganda.
Des améliorations générales ont été notées en matière de parité, même si l’Afrique de l’Ouest demeure à la traîne. Au cours des six dernières années, la Tanzanie a progressé dans le classement de l’IIAG et rejoint pour la première fois le peloton de tête des dix pays les plus performants.
L’Angola, le Liberia et le Togo ont quitté pour leur part la liste des dix pays les moins performants de l’IIAG et ont été remplacés par l’Érythrée, la Guinée-Bissau et le Nigeria. Entre 2000 et 2011, sept pays ont enregistré une amélioration particulièrement remarquable de leur score général de gouvernance : le Liberia, l’Angola, la Sierra Leone, le Rwanda, le Congo, la République démocratique du Congo et la Zambie. Seul Madagascar a régressé de façon notable. |

De manière générale, depuis 2006, c’est dans les catégories Développement économique durable et Développement humain, pour lesquelles l’ensemble des sous-catégories ont progressé, que les meilleures performances au niveau continental ont été enregistrées.
Parallèlement, les catégories Sécurité et souveraineté du droit et Participation et droits de l’Homme marquent une régression, principalement sous l'effet du déclin de trois sous-catégories: Souveraineté du droit, Sécurité individuelle et Droits. Sur les six dernières années, presque la moitié des pays du continent (21 sur 52) ont vu s’accroître le déséquilibre entre leurs performances dans chacune de ces quatre catégories
L’IIAG 2012 montre que cinq des six pays où ce déséquilibre est le plus marqué se situent en Afrique du Nord: Algérie, Égypte, Libye, Maroc et Tunisie. |

De fait, l’Afrique du Nord est non seulement la région où les déséquilibres sont les plus marqués, mais également celle qui a enregistré le plus important recul en termes de gouvernance globale depuis 2006. En outre, à la différence des quatre autres régions, l'Afrique du Nord est la seule où les sous-catégories Sécurité nationale, Gestion publique et Infrastructures se sont dégradées.
Pour Mo Ibrahim, président de la Fondation Mo Ibrahim, les Objectifs du Millénaire pour le Développement ont contribué à améliorer les performances des 52 pays d’Afrique dans la catégorie Développement humain depuis 2000.
Selon lui, il est essentiel désormais, à l’occasion des travaux en cours sur la définition des prochains OMD, de veiller à progresser de façon équivalente dans l’ensemble des biens et services que tout citoyen du 21ème siècle est en droit d’attendre et que tout gouvernement a le devoir de fournir.
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 2 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|