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Daniel Cohn-Bendit fustige la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy dans une interview accordé au journal Le Monde
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Reuters |
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Le concert des réactions suscitées par l’annonce des mesures de la nouvelle politique sécuritaire du président français se poursuit.
Dans une interview publiée ce mardi par le journal Le Monde, Daniel Cohn-Bendit vilipende les récentes annonces de Nicolas Sarkozy en matière de lutte contre l'insécurité pour masquer selon lui " son impuissance politique" et propose des pistes de réflexion pour une politique de gauche responsable qui apporte pour une : " réponse sociale, éducative et répressive". Le dirigeant d'Europe Ecologie dénonce aussi un "populisme de l'exclusion" dans lequel il ne voit que "stupidité et malveillance (…) les deux nouvelles mamelles du sarkozysme sur des sujets comme la sécurité, l'immigration, la situation des Roms, le veto sur les salles d'injection de drogue.
Sur les Roms justement, il interpelle le docteur Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères, et le philosophe André Glucksmann en affirmant: "Est-il humainement responsable d'expulser en Roumanie et en Bulgarie ? Leur réponse m'intéresserait."
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Daniel Cohn-Bendit, estime aussi que Nicolas Sarkozy "prend les Français pour des cons" en demandant la déchéance de la nationalité française pour des délinquants d'origine étrangère qui s'en prennent à des représentants des forces de l'ordre. Le chef de file des verts soulève cette interrogation cruciale : "Tout le monde sait que quelqu'un qui tue un policier est déjà condamné à la perpétuité. Croit-on vraiment que son problème, avant de passer à l'acte, sera de savoir s'il sera déchu ou pas de la nationalité française ?
Rejoignant un argumentaire déjà développé sur ce point par diverses personnalités et organisations des droits de l’homme, Il conclu que : "Comme il y a une convention internationale qui interdit de créer des apatrides, (au cas où l’individu frappé d’une déchéance ne jouisse pas d’une double nationalité) c'est irréalisable juridiquement."
Daniel Cohn-Bendit estime enfin que la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy "fondé sur le rejet, l'exclusion voire la stigmatisation de boucs émissaires, tend à être majoritaire dans l'opinion", et qu’il serait temps d’ "ouvrir des débats qui dérangent sur la sécurité". Dans ce sens : "Les Verts européens ont de nombreuses propositions qu'il serait intéressant de confronter publiquement avec Brice Hortefeux." Soutient-il.
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S’agissant de la position de la gauche, il blâme sa "posture de vierge outragée" et invite le politique à jouer franc jeu : "La politique de Nicolas Sarkozy nous rend aveugle. On doit évidemment la condamner. Mais le risque c'est qu'il nous empêche de nous poser les bonnes questions pour trouver des solutions et que chacun reste dans son jeu de rôle."
Daniel Cohn-Bendit qui va participer aux journées d'été du Rassemblement des écologistes (Verts et Europe Ecologie), qui débutent jeudi 19 août à Nantes, a invité les politiques à d'ouvrir des débats qui "dérangent sur la sécurité" parce que "les citoyens français sont divisés. Tant qu'on n'aura pas compris la complexité du problème, on n'arrivera pas à trouver des solutions".
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