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Le journaliste irakien Muntadar Al-Zaidi lançant ses chaussures en direction de George Bush
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La demande de remise en liberté sous caution du journaliste Mountadhar al-Zaïdi, introduite par son avocat Dhiya al-Saadi a été rejetée par le magistrat-instructeur irakien chargé de l'enquête depuis lundi : "Nous avons refusé la demande de libération sous caution de Mountadhar Al-Zaïdi pour le bien de l'enquête et pour sa sécurité" a déclaré le juge Dhiya al-Kenani, a en effet détaillé que : "S'il était en liberté, il y aurait un risque pour lui, à cause des bombes artisanales ou des attentats. Et il y aurait des journalistes pour le poursuivre".Le magistrat a par ailleurs expliqué qu’au delà du motif de protéger l’accusé pour assurer la continuité de l’enquête, la requête de liberté sous caution de Mountdhar Al-Zaïdi n’aurait pas pu être entérinée parce que :"Du point de vue légal, il a commis un crime et nous avons le droit de ne pas le libérer sous caution".
Âgé de 29 ans, ce journaliste employé de la chaîne arabe al-Bagdadia, avait jeté, sans toutefois l’atteindre, ses chaussures sur le président américain George Bush, en pleine conférence de presse le dimanche 14 décembre dernier à Bagdad. Maitrisé au début pas d’autres journalistes présents, il a ensuite été mis hors d’état de nuire par la sécurité irakienne.
Son avocat, Dhiya al-Saadi, par ailleurs président du syndicat des avocats, a aussi introduit une requête pour voir en personne son client et s'assurer de son état de santé. Le journaliste avait "des traces de coups au visage", mais était en "très bonne santé" selon le juge d'instruction, lui ayant signifié son chef d'inculpation.
Si le tribunal qualifie son geste d’"agression caractérisée", Mountadhar Al-Zaïdi risque une condamnation allant de 5 ans à 15 ans de réclusion pour :"agression sur un chef d'Etat étranger lors d'une visite officielle", d’après le juge d'instruction, citant l'article 223 du code pénal irakien. Si par contre la cour est clémente, elle peut retenir une banale "tentative d'agression", passible de 1 an à 5 ans de prison. |