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L'ancien premier ministre gabonais Jean Eyeghe Ndong
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Alors que la campagne présidentielle forte de ses 23 candidats bat son plein, les déclarations tonitruantes se multiplient. Dans « Jeune Afrique » (Numéro 2536-2537 du 16 au 29 août 2009), Ali Bongo (P16) affirme qu’il n’a pas voulu faire de coup d’Etat :
(...) Ces accusations sont gratuites et ridicules. Si j’avais voulu faire un coup d’Etat, je vous assure que je n’aurais pas eu beaucoup de mal. Il suffisait de le faire au moment du décès du président. Les plus hautes personnalités du pays se trouvaient à l’étranger. Mais tel n’était pas mon désir. Cela ne correspond en rien à mon éducation (...)
Si Ali Bongo n’a pas voulu faire de coup d’Etat, au moins une personne a essayé. C’est en tout cas ce que croit savoir l’ancien premier ministre gabonais, Jean Eyeghe Ndong, qui s’est exprimé au micro de RFI dans une interview publiée le samedi 22 août 2009. Ainsi affirme t-il "qu’il y a eu tentative de coup d’Etat" même s’il n’accuse pas Ali Bongo : "Je ne l’accuse pas personnellement d’avoir voulu faire un coup d’Etat militaire, mais ce qui est sûr c’est que j’ai été Premier ministre, je sais qu’il y a eu des tentatives de coup de force, cela au moins je peux l’affirmer, même si je ne peux pas accuser quelqu’un de manière personnelle et de manière formelle."
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Jean Eyeghe Ndong dénonce par ailleurs le comportement de "trois personnalités gabonaises membres du PDG (Parti Démocratique Gabonais) qui s’étaient rendues la nuit chez la présidente par intérim, Rose Rogombe, pour lui demander de changer le gouvernement" (A sa prise de fonction, Rose Rogombe a d’abord maintenu un temps l’équipe en place NDLR) :
"Alors que nous étions en train de pleurer le président qui venait de rendre l’âme. Voici trois personnalités de haut rang, des grands responsables du Parti démocratique gabonais en dehors des fonctions de l’Etat qu’elles occupent. C’est là un comportement tout a fait blâmable et indigne."
A la question de savoir si Ali Bongo faisait partie de ces trois personnalités, Jean Eyeghe Ndong répond qu’en tant que "responsable politique, il y a certains détails qu’il ne peut donner au téléphone"...Mais ne dit pas de façon catégorique qu'Ali Bongo n'en faisait pas partie. La transition politique gabonaise à la suite du décès d’Omar Bongo est loin d’avoir livré tous ses secrets...
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