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Jean Pierre Mara : Oser les changements en Afrique. Cas du Centrafrique
09/12/2008
 

Jean Pierre Mara analyse certains obstacles qui pèsent sur le développement de l'Afrique, et s'arrête plus particulièrement sur les cas de l'école, de l'éducation, et des élites africaines
 
Par Pape Cissoko
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Jean-Pierre Mara  
Jean-Pierre Mara
© pape cissoko
 

"Malgré toutes les richesses naturelles dont elle dispose, l'Afrique vit à la périphérie des évolutions technologiques et l'élite africaine, particulièrement centrafricaine, doit se remettre en cause. Elle doit revoir son système éducatif et adapter sa méthode politique. Elle doit s'engager vers le changement de son mode d'appréhension et de compréhension et utiliser ses forces pour trouver ce qui permettra de faciliter le décollage économique de l'Afrique".

Ingénieur en Automatisme et Micro-Informatique, une spécialisation de la branche Electrotechnique, je travaille dans le secteur des réseaux de télécommunication. Je rappelle que l’automatisme est présent dans notre quotidien de travail et de notre vie de famille. Le téléphone est un automate, la machine à laver aussi, enfin l’ordinateur est l’automate le mieux connu. Le point de départ de la réflexion présentée dans mon ouvrage "Oser le changement en Afrique le cas du Centrafrique" que j’ai l’honneur de vous présenter aujourd’hui est la confusion totale qui règne dans les pays africains et qui empêche le développement de ce continent.

Nous Africains ne pourrions gagner le pari du changement des conditions de vie dans nos pays que si nous appréhendons autrement l’école, si nous inscrivons la maîtrise des langues et de la culture et seulement si nous associons ces dernières à une école qui s’oriente à l’environnement directe du Centrafricain. Pour cela, nous devons commencer par nos poser une question : Qui sommes nous?

Que voulons nous ?

Où allons nous ?

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Ce livre bien écrit et simple, mérite de nous faire poser la valise pour faire le point rapidement et envisager l’action collective pour innover, changer, rectifier, s’unir pour le bien de nos sociétés et tous devront s’y atteler, il y va de l’intérêt du continent. Le conformisme est bon s’il nous fait avancer, il n’est pas question de cracher sur les "traditions", mais s'il est dit que nous pouvons apporter des changements, pourquoi ne pas agir dans ce sens ?

Pape Cissoko : Voulez-vous par le titre de votre ouvrage "Oser les changements en Afrique" insinuer que nous autres de ce continent sommes des poltrons, des peureux, des conservateurs ? Notre mentalité est-elle si réduite pour refuser d’affronter les réalités quitte à les modifier ou radicalement les changer ?

Mr. Mara : La première question d’une interview est toujours plus pertinente et à ce titre mérite souvent beaucoup d’analyse. Précisons qu’en tant qu’africain, je suis moi même le premier concerné par les confusions dont nous parlons. C’est pour cela qu’il est important de noter qu’il n’est nullement question de peureux encore moins de poltrons.

Le dirigeant africain continue de considérer l'école comme une émanation de la colonisation
Jean Pierre Mara


J’accepte mieux le terme conservateur, d’autant plus que chaque fois qu’un aspect négatif du comportement africain est indexé, la réaction est toujours le stéréotype du genre "cela a toujours été ainsi" ou encore "c’est comme ça l’Afrique". Toutefois les confusions en question concernent les notions que les africains lettrés ont hérité de la colonisation à savoir l’école, l’Etat, la politique, le
modernisme, l’argent et la consommation et toutes les valeurs que nous
importons de l’occident sans comprendre pourquoi et comment les occidentaux eux-mêmes sont devenus ce que nous convoitons.

J’ai beaucoup apprécié votre démarche, où tous les aspects de la vie sont passés au peigne fin? Vous partez d’un constat de confusion au niveau politique, est-ce un fait caractéristique du Centrafrique ou de l’Afrique en Général ?

La confusion généralisée règne en Afrique et est plus prononcée dans les anciennes colonies françaises. J’invite à la rétrospective sur la situation qui a prévalu au Kenya dernièrement ou encore au Zimbabwe après les votes. Voyons le Cameroun ou encore l’Algérie pour ce qui concerne les tentatives de modification d’un passage précis des constitutions de ces pays. En la matière, la République Centrafricaine se caractérise par le fait qu’ici on ne tire pas les leçons alors que le pays est champion en Alternance politique dans la sous région. Tous les nouveaux pouvoirs renouent avec les erreurs qui ont coûté le pouvoir à leurs prédécesseurs. Ceux qui arrivent au pouvoir reprennent systématiquement les mêmes schémas avec les mêmes conséquences.

Pour revenir à la notion de confusion, celle qui frappe méchamment l’attention de l’observateur n’est pas nécessairement politique. Elle est culturelle si on observe les résultats des aides multilatérales, bilatérales voire des aides individualisées des organisations caritatives. Les projets initiés par ces organismes sont délaissés dès que les donateurs s’en vont. Cette situation peut s’expliquer par le fait que dans certaines langues donner et prendre ont le même sens. En Sängô, la langue nationale de la RCA, "MU" signifie donner ou prendre. La notion de l'Aide devient dès lors une source de confusion culturelle car on se sait pas si on prend ou si on donne.

Jean-Pierre Mara  
Jean-Pierre Mara
 

Constat sur l’éducation, l’énergie, les nouvelles technologies, l’élite, l’accès à l’eau pour les scolaires, les infrastructures routières, les adresses postales, etc : Pourquoi le continent reste dans une situation stationnaire sans prétention alors que nous avons des gens compétents ?

C'est justement cela le résultat des confusions. Le dirigeant africain continue de considérer l’école comme une émanation de la colonisation voire un instrument d’aliénation dont les attributions sont de préparer à la fonction publique ou encore au départ en France ou en Angleterre. L’école qui est le seul héritage précieux que nous avons eu ne sert pas à nous permettre d’améliorer notre cadre de vie, tellement nous sommes tournés vers l’étranger. Le dirigeant africain est tellement préoccupé par la consommation, voiture, musique, argent, etc...qu’il ne se préoccupe plus de son environnement immédiat tellement il est captivé par l’occident. La consommation et out ce qui est lié à l’origine du colon.

L'école africaine prépare l'Africain à l'émigration puisqu'avec tous les diplômes qu'il obtient il ne peut pas trouver de travail dans son pays
Jean Pierre Mara


Dans cette confusion, le dirigeant africain maintient lui-même l’école dans l’état laissé par le colon notamment des écoles sans point d’eau potable, sans électricité et sans cantine. L’école africaine ne prépare pas le jeune africain à améliorer son cadre de vie puisqu’elle ne lui donne pas les connaissances allant dans ce sens. Au contraire, elle prépare l’africain à l’émigration puisque avec tous les diplômes qu’il obtient, le jeune africain ne peut trouver du travail que dans des pays étrangers qui ont pensé cette école. Il y a du pétrole partout en Afrique, et pourtant il n'y a en Afrique aucune école formant aux métiers du pétrole. Il en est de même pour le diamant, pour le bois, pour le manioc, pour le maïs et j’en passe.

Le développement de l’Afrique passera t-il par une meilleure éducation des femmes selon vous ? Faudra t-il revoir notre conception de la famille et la fatalité qui l’entoure, qu’en dites-vous ?

Il faudrait peut-être que nous africains commençions par faire une
distinction claire entre Education et Formation. L’éducation a lieu dans la famille et est généralement donnée par la mère alors que la formation a lieu à l’école. Une femme bien formée saura mieux apporter une bonne éducation à son enfant. Mais il y a un autre aspect important pour ce qui concerne la femme africaine. Dans la plupart des capitales ou des grandes villes africaines, les salaires ne suffisent pas pour joindre les deux bouts. Parfois ces salaires ne sont pas payés pendant 2, 3 voire 10 mois ou plus. N’importe où dans les pays développés, il y auraient des situations catastrophiques suite à de tels retards de paiement de salaires.

En Afrique, les femmes réussissent à combler le trou budgétaire. La situation économique des pays africains serait plus grave sans les femmes et l’esprit d’entreprise qui les animent. Malheureusement, les politiques africaines n’ont pas encore trouvé le moyen d’exploiter les talents des africaines. Le développement de l’Afrique dépend en grande partie de la position que la femme aura dans le processus du changement que l’Afrique doit s’imposer dans cette décennie. Si les femmes sont bien formées, elles pourront mieux éduquer. Elles pourront aussi mieux faire valoir leurs talents de créatrices de richesses puisque déjà dans la misère ce sont elles qui pendant les périodes ou les hommes n’ont pas de salaires réussissent à garantir la survie.

 
© nytimes  

Revenons au système scolaire, pourquoi l’Afrique ne mise pas, n’investit pas dans ce secteur tout comme la santé ? Qu’est-ce que vous proposez comme méthode pour changer cet état de fait ?

Tout d’abord il est important de garder à l’esprit que l’Afrique est dirigée par une élite politique sans ambition et animée par le seul souci de consommer. Cette élite n’est pas préoccupée par un système scolaire ou un quelconque investissement. Par ailleurs, si vous ne maîtriser pas une langue et une culture, vous ne pouvez pas oser parler devant d’autres personnes issues d’une autre culture. Si vous n’êtes pas instruits, vous ne saurez pas exprimer vos besoins. Je crois que ce sont les échelles des solutions qui sont mal calibrées, j’entends par là les priorités à accorder à chaque problème et la stratégie à appliquer sont les chances que nous devons nous donner. Après avoir fait le constat, il est important de se poser la question du comment faire en tenant compte de notre capacité économique et établir un plan d’action en ayant différent niveau d’appréciation.

il est quand même paradoxal que quand le président Sarkozy demande à ce que les relations entre la France et l'Afrique changent, les Africains soient les premiers à crier au scandale
Jean Pierre Mara


La génération actuelle doit prendre conscience de cela et le faire comprendre. Je crois que si cette génération bouge, il est possible de changer l’Afrique. Et la seule façon d’amorcer le changement consiste à commencer simplement et tout bas, par exemple dans les écoles. En effet, l’élève africain qui n’a pas connu l’eau potable, l’électricité et le repas régulier dans une école continuera d’être fataliste, considérant comme une normalité le fait que l’école africaine ne puisse fabriquer que des africains candidats à l’émigration au lieu de former à penser pour le bien-être de l’africain et son autosuffisance alimentaire. Personne ne le fera pour nous, même pas Dieu.

Aujourd’hui, les importations des produits alimentaires comme le Riz importé de Thaïlande pour ce concerne le Sénégal ou la farine de blé au lieu du Manioc pour ce qui concerne la RCA, les délestages insupportables qui sont monnaies courantes particulièrement en RCA, le manque d’Eau potable liée à la défaillance du système de distribution de l’eau, l’importation de poulet ou de lait de l’Union Européenne pour ce concerne le Cameroun et beaucoup d’autres comportements de l’Elite africaine sont la preuve que nous n’avons pas compris le sens de l’école.

 
 

Il faut donc revenir au départ et consacrer beaucoup de temps à l’éducation et à la formation des jeunes africains afin de les sensibiliser à se prendre en charge. L’école africaine doit former l’élève africain non seulement à savoir lire et écrire mais aussi à avoir un environnement culturel auquel il peut s’identifier. L’école doit devenir un lieu du vécu où l’élève africain apprend à connaître les éléments nécessaires à une vie décente. C’est pour cela que je ferais de l’école et des lieux de formation, des lieux du vécu qui marque l’esprit et une fois que l’on aura fréquenté mon école on sortira avec l'envie de devenir bâtisseur et créateur de richesses.

L’élite africaine est responsabilisée dans votre livre, pourquoi ne s’investit t-elle pas pour éclairer et indiquer le chemin ? Pourquoi le corporatisme et l’égoïsme prennent le dessus sur l’intérêt collectif, pourquoi cette absence de conscience politique et patriotique ?

Il y a lieu de différencier l’élite politique de l’élite tout court qui se trouve sous l’influence de la première. L’élite tout court a besoin d’une forte culture identitaire pour résister à la première. Il y a aussi la diaspora, l’exilé et celui qui est resté dans son cercle culturel sans contact avec d’autres cultures. Tout le dilemme de l’Afrique réside dans la synergie entre toutes ces élites Je voudrais mentionner que les Européens se sont développés suite à des métissages, brassages et flux migratoires même si aujourd’hui ce dernier phénomène est combattu.

Il y a beaucoup de pétrole en Afrique, mais aucune école africaine ne forme aux métiers du pétrole
Jean Pierre Mara


Une partie des problèmes de l’Afrique provient du comportement des élites qui après une formation à l’étranger se caractérisent par des prises de décisions ambigües une fois aux affaires dans leur pays. La raison fondamentale est à mon sens cette confusion et cette incompréhension que cultive l’élite africaine qui consacre beaucoup plus de temps à la consommation de produits de luxe et de boissons alcoolisées qu' à la fréquentation des théâtres ou des bibliothèques.

Vous abordez une question fortement traitée par le Pr Etienne Bebbe Njoh du Cameroun, ‘ Mentalité africaine et problématique du développement L’Harmattan 2005) le concept de changement de mentalité dans tous les domaines, c’est une invitation à la révolution active et génératrice de bien, qu’en dites-vous ?

 
 

Le Pr Bebbe-Njoh a raison mais malheureusement ni lui ni les autres qui émettent les mêmes critiques ne trouvent d'écho. Néanmoins je suis sûr qu’ils sont pris au sérieux par une minorité de dirigeants qui n’osent pas se prononcer.

Un enfant Africain qui n’a pas vécu l’école avec les instruments de culture et de développement que représentent l’eau, l’électricité, les transports, l’alimentation équilibrée, la santé et l’hygiène ne trouvera jamais la nécessité de concevoir les structures de leur mise à disponibilité. Une fois dans la vie active, un tel enfant ne se sentira jamais concerné par la nécessité de travailler à ce bien-être. Il ne comprendra jamais les revendications de ses compatriotes en ce qui concerne les aspirations au bien-être suite à un programme politique élaboré dans le but d’un développement humain

C’est pourquoi il faudrait une révolution de conscience collective. La solidarité internationale peut aider en thématisant le débat. Portons donc ce débat à la connaissance du monde pour que le mécanisme de l’aide bilatérale ou multilatérale change au profit de la vulgarisation d’une école orientée vers les besoins immédiat de l’africain. Il faudrait que le monde aide l’Afrique à orienter de nouveau le contenu de ses enseignements dans les écoles vers les besoins de l’environnement immédiat de l'Africain.

Pourquoi à votre avis, l’Afrique si riche en énergie solaire n’utilise pas beaucoup cette ressource ? Pourquoi l’hygiène est si désastreuse alors qu’il suffit d’observer des règles élémentaires pour y arriver ; éviter de cracher par terre, enfouir les déchets, puisards, se laver les mains, etc.

D’abord par égoïsme de ses dirigeants. Mais surtout par ignorance et par manque d’ambition. L’ambition politique de nos dirigeants : tapis rouge, protocoles, révérences, voyages en avion en première classe et grosse voiture officielle. Quelle est notre ambition pour construire nos pays avec toutes les richesses dont l’Afrique dispose ?

 
 

Il n’y a pas que le soleil et le sable éléments essentiels pour la
fabrication des cellules photo voltaïques. Il y a la technique éolienne qui permet d’exploiter le vent. De tous temps nous avons toujours eu en Afrique centrale beaucoup de cours d’eau fournissant l’hydro électricité nécessaire pour entraîner les turbines pourtant nous avons partout des problèmes d’électricité qui font qu’aucun homme d’affaires sérieux ne peut venir investir dans nos pays.

C’est pour cela qu’il est important de demander maintenant que toute l’aide bilatérale ou multilatérale soit injectée dans la fourniture d’eau potable à nos écoles pour que l’élève africain apprenne à vivre avec l’eau et l’électricité ceci pour que ces notions deviennent parties intégrantes de sa vie. Transformons l’Ecole en un lieu d’apprentissage et d’amélioration de notre condition de vie.

Les Français, les Occidentaux, encore moins les pays riches ne sauraient être tenus 100% responsables d'une situation que nous Africains ne cherchons pas à changer
Jean Pierre Mara


Seulement ainsi, le futur Directeur Général qui pendant toute sa scolarité a connu l’eau et l’électricité et qui a régulièrement mangé le manioc propre, le sorgho, le riz local bien traité , celui là qui connaît la saveur de la poule ou de la vache élevées à l’air, les ignames ou les oranges ou le mil planté dans son pays n’aura plus de complexes vis à vis des produits alimentaires importés. C’est un tel Directeur Général qui sera en mesure de faire le choix d’investir dans l’énergie solaire ou éolienne.

 
 

A qui la faute et que faire. Malgré toutes ces compétences, ces individualités, il apparaît que l’action collective est une utopie en Afrique...

Il est quand même paradoxal de savoir que quand le Président Sarkozy demande à ce que les relations entre la France avec l’Afrique changent, les Africains sont les premiers à crier au scandale. Les Français, les Occidentaux, encore moins les pays riches ne sauraient être tenus 100% responsables d’une situation que nous Africains ne cherchons pas à changer. Il revient aux Africains de savoir dire ce qu’ils veulent et quand ils veulent amorcer les changements en leur faveur. Malheureusement, les Africains attendent trop de l’extérieur et ne se préoccupent de rien. C’est ainsi que les Etrangers notamment les Européens et aujourd’hui les Chinois qui connaissent cette faiblesse en profitent pour nous exploiter.

Nous vivons dans une totale confusion qui rend difficile notre développement. Cette confusion est cause d'incompréhension et du sous-développement chronique dont souffre l’Africain. Mais nous ne sommes pas condamnés à vivre ainsi éternellement. Nous pouvons changer. Par conséquent, il nous faut changer notre mode de fonctionnement. Commençons par nous remettre en cause, élaborer de nouvelles bases en posant des étapes dont la première est identitaire.

A la jeunesse africaine, je dis qu'il ne faut pas croiser les bras et attendre tout des parents
Jean Pierre Mara


Au lieu de nous cantonner dans le rejet de la responsabilité de nos malheurs sur les autres, engageons-nous vers le changement de notre mode d’appréhension et de compréhension de nos forces et changeons ce qui ne correspond pas aux idées qui favorisent notre développement. Africains, faisons de l’école le lieu où l’homme apprend à moderniser sa vie en harmonie avec la nature par une planification humaine de son développement. Un enfant qui a vécu avec de l’eau potable à l’école, avec l’électricité à l’école, avec le repas régulier à l’école, n’acceptera pas les délestages ou le manque d’eau dans sa vie.


A la jeunesse africaine, je dis qu’il ne faut pas croiser les bras et
attendre tout des parents. Quand j’avais dix huit ans, nous n’avions rien : pas d’internet, pas de RFI, pas de Télévision, en fait rien de rien. Pourtant nous savions comment trouver les livres, nous savions qui étaient les Kwame Nkrumah, les Ahidjo, les Bokassa, les Bourguiba, les Idi Amin Dada, et surtout Thomas Sankara. Nous savions comment faire pour s’inscrire dans une université étrangère et nous rapportions les formulaires à nos parents, etc. Aujourd’hui, les jeunes de vingt ans attendent que leurs parents les inscrivent dans une Université ou les envoient à l’étranger, etc...Cette situation est très malheureuse pour les générations à venir.


"Oser les changements en Afrique, cas du Centrafrique" (Nr ISBN: 978-2-296-06058-6)

Où acheter le livre:

1:Chez l'Harmattan: 20 Rue des Ecoles, Paris 75005

3:Sur Internet en rechercher Oser les Changements en Afrique

4: En RCA à la maison de la presse à Bangui

5: Au Cameroun au siège de l’Harmattan

       
Mots-clés
afrique   centrafrique   etienne bebbe-njoh   jean pierre mara   pape cissoko   
 
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