
C’est une superbe fin d’année que va vivre Joe-Wilfried Tsonga. A 23 ans, celui qui avait fait sensation en début d’année en atteignant la finale de l’Open d’Australie où personne ne l’attendait vient de faire son entrée dans le top ten mondial et plus précisément à la 7ème place mondiale. Tsonga a en effet battu en finale dimanche à Bercy l’argentin David Nalbandian, tenant du titre et numéro 8 mondial en trois sets (6-3, 4-6, 6-4).
Sa victoire le propulse aussi à la prochaine Masters Cup qui aura lieu à Shangaï. A Bercy Tsonga a battu successivement Djokovic, (8è), Roddick (1/4) et Blake (1/2), avant de venir à bout de Nalbandian. Une victoire qu’il a dédiée à ses amis et à sa famille, notamment ses grands-parents décédés qu’il a évoqués avec quelques larmes.
Après des années où sa progression avait été ralentie par des blessures, Tsonga réalise enfin tout son potentiel. « J’ai connu des années difficiles, où on m’a presque dit que cela allait être dur de rejouer au tennis » a-t-il ainsi confié en conférence de presse après sa victoire. (…) « Il y a moins de deux ans, j’étais 250 è mondial et je traînais mes baskets dans de petits clubs ».
A la question de savoir comment il passait de l’euphorie au calme, Tsonga qu’il avait un peu de « l'excentricité de l'Afrique et le calme occidental. J'ai les deux qui coulent dans mon sang. » Il poursuivait en disant (...) « Ce métissage est parfois difficile dans une petite ville. Pour les moindres petites choses, on peut se sentir rejeter. On a l'impression que c'est à cause de notre couleur de peau alors que ce n'est pas du tout cela. Quand on est petit, c'est difficile. Quand on grandit, on apprend à relativiser et à dire aux gens que maman est blanche, papa est noir et que j'essaie d'être quelqu'un de bien ». |