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Jorge Montes quittant la maison d'arrêt de Fresnes le 24 octobre dernier.
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Afp |
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Jorge Montes, présumé violeur multirécidiviste, avait été interpellé mercredi dernier et détenu à la maison d'arrêt de Fresnes, puis libéré le lendemain, après qu'une erreur d’écriture de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait motivé sa remise en liberté. L’instance avait noté «infirmer», au lieu de «confirmer», son maintien en détention provisoire dans un arrêt du 17 octobre, signé par le greffier et le président de la chambre. L’homme contre qui le parquet de Créteil avait requis le renvoi aux assises pour l'enlèvement, la séquestration et le viol de deux femmes, était depuis sa sortie soumis à un contrôle judiciaire très strict.
L’étonnement que l’affaire a suscité au sein de la classe politique et judiciaire, est encore plus grand aujourd’hui, car moins d’une semaine seulement après sa mise en liberté, Jorge Montes a été interpellé ce mercredi à Paris et placé en garde à vue dans le cadre d'une autre affaire d'agression. Un homme que le violeur présumé aurait agressé avec un couteau, a réactivé une plainte déposée au printemps, après que le matraquage médiatique de la libération accidentelle du Français d'origine uruguayenne lui ait permis de reconnaître son agresseur. Jorge Montes âgé de 48 ans a donc été arrêté chez lui à Paris par la police judiciaire dans le cadre de cette enquête.
Bien connu des services de police, le nom de Montes est inscrit au fichier des personnes recherchées. Déjà condamné l’an dernier pour agressions sexuelles, il a enfreint le premier contrôle judiciaire dont il a fait l’objet en 2008. Ce dernier avait été signalé repartant de son lieu de chasse favori, une soirée dansante de la cité universitaire, avec deux jeunes filles. Les avocats des parties civiles regrettent que Montes n’ait pas eu comme obligation de remettre son passeport et de pointer au commissariat. Des conditions pas assez corsées, pour ces derniers au vu de ses récidives.
L’annonce de sa remise malencontreuse en liberté avait suscité l’ire de Nicolas Sarkozy en voyage à Pékin. Le chef d’état français avait souligné ce qu’il considérait comme «une décision invraisemblable» et requis le retour en prison de Jorge Montes. «Je n'ai pas l'intention qu'on laisse libérer un violeur récidiviste simplement parce que quelqu'un a fait une erreur matérielle», avait-il affirmé. Une intervention de Nicolas Sarkozy, à la suite de laquelle le parquet général de la cour d'appel de Paris a introduit une requête visant à rectifier l'erreur à l'origine de la libération du violeur présumé, quoi que jugé impossible en l'état actuel du droit. Les avocats des victimes ont annoncé leur intention de poursuivre l'Etat pour «faute lourde» à la suite de l'erreur, signe d'un «dysfonctionnement majeur» de la justice.
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