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De g à d, rangée du fond : William Ruto, Henry Kosgey, et Joshua Arap Sang à La Haye le 7 avril 2011
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afp |
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L'audience de six personnalités kényanes soupçonnées de crimes contre l'humanité, au cours de la crise postélectorale, ayant suivi la réélection controversée du président Mwai Kibaki, en décembre 2007, a débuté ce jeudi à la Cour Pénale Internationale de la Haye.
Au nombre des accusés figurent les anciens ministres de l’Education ; William Samoei Ruto; Henry Kiprono Kosgey de l’Industrie, ainsi que le journaliste et présentateur de radio Joshua Arap Sang. Trois autres kenyans, dont le vice-Premier ministre et ministre des Finances Uhuru Kenyatta ; Francis Muthaura, un proche du président Mwai Kibaki, et Mohammed Hussein Ali, à la tête de la police à l'époque des faits, comparaîtront ce vendredi, pour les mêmes chefs. Selon l'accusation, ces violences avaient entraîné la mort de plus d’un millier de personnes et conduit quelque centaines d’autres à l’exil.
L’action engagée à la CPI, n’a cependant pas l’assentiment des autorités Kenyanes. Une trentaine de parlementaires se sont d'ailleurs rassemblés devant la Cour, avant le début de l'audience pour dénoncer cette procédure.
Nairobi remet en question la compétence de la CPI à poursuivre les responsables des violences post-électorales, assurant être à même de le faire, puisse que la nouvelle Constitution du pays, adoptée en août 2010, "a ouvert la voie pour que le Kenya mène ses propres poursuites", selon les autorités kenyanes, qui ont donc demandé au tribunal de leur transférer le dossier. Mais dans la pratique, le pouvoir politique kenyan a été soupçonné de traîner les pieds pour juger chez lui les personnalités impliquées. |