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Marche silencieuse, le 26 août 2006 à Paris, en hommage aux victimes.
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AFP |
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Les audiences, pour le jugement de l’incendie criminel d’un immeuble du boulevard Vincent Auriol, dans le XIIIème arrondissement de Paris, qui se sont déroulées, les 9 et 10 mars dernier, au tribunal correctionnel de Paris ont été renvoyées à la demande des avocats des parties civiles.
Au banc des accusés, l’association gérante de cet immeuble, Freha(France Euro Habitat), qui dépend d’Emmaüs et une entreprise de bâtiment. Elles doivent répondre d’ "homicides et blessures involontaires".
Le procès dont la prochaine tenue n’a pas été fixée, ne pourra se dérouler avant la fin de l'année, selon les indications de la présidente de la 14e chambre, Jacqueline Rebeyrotte, qui a cependant proposé, une audience technique le 5 mai prochain aux avocats des parties.
Un procès éclair, qui laisse un arrière-goût d’inachevé, ajouté au sentiment d’une justice à double vitesse, aux victimes, ainsi qu’à leurs avocats, tant ces deux jours d'audiences ont été émaillées, d’incidents organisationnels et techniques divers. Les parties civiles ont dénoncé à l’ouverture des débats le 9 mars, des conditions ne leur permettant pas de profiter pleinement des débats, précisément, l’exigüité de la salle d'audience et la sonorisation approximative.
Bien que la seconde journée d’audience, se soit déroulée dans une salle plus spacieuse, les mêmes incidents techniques ont été déplorés. Ce qui a fait dire à Me Jean-Marc Florand, l’un des avocats des parties civiles, au sujet de l’absence d’organisation, que c'est: "un affront fait à la mémoire des morts!". Mais la présidente du tribunal a tenu à souligner qu’il n’y avait pas de "désinvolture" de la part de la cour.
En rappel : Un incendie s’était déclaré dans la nuit du 25 au 26 août 2005, dans l'immeuble du 20, boulevard Vincent Auriol, causant la mort de 17 personnes, dont 3 femmes et 14 enfants, tous d'origine africaine.
Un drame d’origine criminel, selon des expertises, qui ont également mis en exergue quelques "non-conformités", notamment un revêtement mural en contreplaqué. L’auteur des faits, n’a jamais été identifié. Une marche silencieuse, avait été organisée le 26 août 2006 à Paris, en hommage aux victimes. |