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Le président gabonais Omar Bongo
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Reuters |
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Les faits remontent en 1996. L’homme d'affaires français, René Cardona, avait été incarcéré, à la suite d'un différend financier avec le chef de l'Etat gabonais à qui il avait vendu sa société d'armement et de pêche. L'entrepreneur français n'avait été libéré qu'après que son fils eut versé 300 millions de francs CFA (soit 457.347 euros) au président gabonais.
Selon le journal Sud-Ouest qui révèle l'affaire mercredi 1er octobre, René Cardona, ancien patron des Pêcheries de Libreville, avait vendu celles-ci à une société dont Omar Bongo et plusieurs membres de sa famille étaient actionnaires. Omar Bongo avait ensuite porté plainte pour escroquerie, estimant que certains bateaux de la flottille étaient en mauvais état. La plainte avait été instruite par un magistrat membre de la famille d'Omar Bongo. René Cardona avait alors été emprisonné et son fils avait dû payer 457.000 euros pour obtenir sa libération d'une prison où sévissait le virus Ebola.
Les défenseurs d'Omar Bongo affirment que cela correspondait au règlement du litige concernant l'état de la flottille. Les magistrats bordelais ont estimé qu'il s'agissait d'un paiement indu. Aussi, la cour d'appel de Bordeaux a condamné lundi le président gabonais la cette somme à René Cardona. La cour d'appel de Bordeaux a confirmé, dans toutes ses dispositions, la condamnation prononcée en juin 2007 contre Omar Bongo. Dans son arrêt, la cour indique que le versement concernant le fils de M. Cardona est "indu et soumis à restitution". Le président gabonais devra également acquitter les intérêts des 457.347 euros depuis 1996, ainsi que les frais de justice. Le président Omar Bongo peut se pourvoir en cassation, mais le jugement est exécutoire.
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