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Kah Walla, candidate à l'élection présidentielle 2011 au Cameroun
31/05/2011
 

Grioo.com a rencontré Edith Kahbang Walla, connue sous le nom public de Kah Walla, candidate aux prochaines élections présidentielles au Cameroun. Chef d’entreprise, femme politique, titulaire d'un MBA de l'université de Howard aux Etats-Unis, elle revient sur son parcours et explique les motivations qui la poussent à vouloir faire changer positivement la scène politique camerounaise
 
Par Paul Yange
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Kah Walla  
Kah Walla
 

Bonjour Kah Walla. Revenons sur votre background : vous êtes née au Nigeria de parents camerounais, vous avez vécu en Côte d’Ivoire, au Cameroun, aux Etats-Unis. Pouvez-vous revenir sur ces différentes époques de votre vie ?

Effectivement. Le 28 février 1965 je suis née au Nigeria. Ma mère qui avait étudié au Nigeria est repartie dans son ancienne université (qui comportait un hôpital) à Ibadan, pour accoucher de son premier enfant. J’ai passé une semaine au Nigeria et ensuite mes parents sont repartis à Yaoundé.

J’ai fait mes études primaires à Yaoundé. Par la suite, mon père a été affecté en Côte d’Ivoire pour représenter le Cameroun dans une organisation qui s’appelle la conférence maritime des Etats d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, où le Cameroun occupait le secrétariat général, et mon père était secrétaire général.

Si nous ne prenons pas nos responsabilités pour apporter le changement politique qu'il faut à nos pays en Afrique, qui va le faire ?
Kah Walla


Je fais donc mes études secondaires en Côte d’Ivoire jusqu’à obtenir l’équivalent du Bac [mon lycée était américain]. Assez naturellement, je vais aux Etats-Unis pour mes études universitaires. Je fais mes études à Howard University (située à Washington DC), université qui est la première université noire des Etats-Unis. J’y fais des études pour une licence en zoologie. A l’époque je voulais être médecin (vétérinaire). Après ma licence je change d’avis et je fais un MBA (Master in Business Administration) pour m'orienter plutôt vers l’entrepreneuriat.

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Après votre MBA...vous rentrez au Cameroun ?

Je rentre presqu’immédiatement au Cameroun en décembre 1989, au moment où ça chauffe là-bas sur le plan politique. A cette époque là, un chapitre de l’histoire politique camerounais est entrain de s’écrire, avec notre retour au multipartisme. J’y participe, je rejoins les forces du changement, je suis aux cotés du SDF (Social Democratic Front) et de John Fru Ndi avec beaucoup d’autres amis qui viennent de la société civile. Nous oeuvrons pour ce changement...

C’est de cette époque que date votre engagement politique ?

Mon engagement politique date de bien avant. J’ai la chance d’avoir des parents qui sont des africanistes, qui croient beaucoup en l’Afrique et qui pensent qu’il est très important qu’on agisse lorsqu’on croit en quelque chose.

La première fois que j’ai participé à une marche de protestation politique, j’avais onze ans. Ma mère qui était aux Etats-Unis avait fait venir ses quatre enfants aux Etats-Unis. Elle nous a conduits de Pittsburgh à Washington DC (700 km) pour participer à une marche contre l’apartheid. C’est la première fois que j’ai pris conscience de la nécessité d’agir sur le plan politique.

Quand j’étais aux Etats-Unis dans les années 80, j’avais déjà participé à une marche de protestation contre le gouvernement Biya, qu’on avait tous accueilli positivement en 1982 car on croyait qu’il y aurait un vrai changement. Mais dès 1987/1988, il était déjà clair que les choses allaient mal et il fallait un changement. Quand je suis rentrée au Cameroun, c’est tout naturellement que je me suis jointe aux forces qui oeuvraient pour le changement.

Le Cameroun est tellement sclérosé dans un système qui dure depuis 50 ans et qui en 50 ans n’a eu que deux maîtres, qu’il est à tout à fait normal que les gens soient sceptiques au départ lorsque qu'ils voient une action qui commence à se déployer
Kah Walla



Parallèlement, vous avez créé un cabinet de conseil qui s’appelle "Stratégies". Comment s’est passé cette aventure entrepreneuriale ?

L’aventure entrepreneuriale s’est assez bien passée, aussi bien que ça peut se passer dans un cadre comme le cadre camerounais. J’ai d’abord travaillé pour un cabinet pendant quatre ans, avant de créer le mien en 1995. Et vous savez, les problèmes qu’il y avait en 1995 sont les mêmes qu’aujourd'hui.

Dans le cadre économique camerounais, il n’y aucun accompagnement pour les petites entreprises que ce soit au plan financier ou au plan technique. Vous vous battez vraiment contre un système fiscal qui dès le jour où vous ouvrez vos portes s’appuie très lourdement sur vous, de façon très corrompue car quand les agents du Fisc arrivent, ce n’est pas pour vous aider à calculer vos impôts, mais pour vous extorquer de l’argent, et donc malgré tout ça, nous réussissons (je dis nous car nous étions une jeune équipe) à imposer notre cabinet sur le marché.

Presque tous les concurrents à l’époque étaient des expatriés. Imposer une expertise en management et en marketing sur le plan local c’était déjà un gros challenge. Ensuite il fallait faire grandir son portefeuille. En 2005 nous sommes devenus une entreprise internationale et aujourd’hui, nous faisons entre 80 et 90% de notre chiffre d’affaires à l’international.


Votre portefeuille de clients est plutôt constitué de grandes entreprises. Mais vous avez eu également à travailler avec des commerçantes sur des marchés. Alors qu'est que cette expérience vous a apporté ?

Au niveau du cabinet, il faut dire que notre clientèle est constituée de grandes entreprises et d’organismes de développement. Nous travaillons parfois sur des projets de développement concernant les micro-entreprises. Nous avons eu par exemple pour partenaire la coopération allemande qui nous a permis de former 150 femmes entrepreneurs à travers le pays. C'était des micro-entrepreneurs comme des vendeuses de beignets, ou des femmes qui ont un petit kiosque au marché etc

 
Kah Walla avec Ngozi Okonjo-Iweala (Directrice Générale de la banque mondiale) et Michele Norris, journaliste de NPR le 12 avril 2011 au Kennedy center à Washington à l'occasion des trophées 2011 de "Vital Voices"
 


Nous avons également fait un programme dans la commune de Kumbo avec de jeunes entrepreneurs. Dans le cadre de ces projets de développement, nous travaillons avec de toutes petites structures. Le projet dont vous parlez, avec des commerçantes du marché Sandaga s’est fait à partir de 2008 lorsque j’étais déjà élue conseillère municipale à la mairie de Douala 1er. J’entame ce projet en tant que conseillère municipale et en tant que présidente de l’association "Cameroon O Bosso" pour aider ces commerçantes à se former en tant qu’entrepreneur. Nous les avons aidées dans les techniques de gestion de leurs entreprises.


Nous les avons également aidées en ce qui concernait la connaissance de leurs droits sur le plan fiscal. Elles faisaient l’objet de harcèlement fiscal, et de harcèlement de la part de l’association du marché qui vendait une même place à plusieurs commerçantes en même temps. Nous avons créé des espaces de dialogue entre elles et les agents du Fisc, entre elles et l’association de gestion du marché, entre elles et la commune pour leur permettre de connaître leurs droits et d’agir dans le cas où leurs droits ne seraient pas respectés par ces différents interlocuteurs.

Mon programme politique met un accent fort sur la façon dont nous pouvons convertir l’énergie qui existe dans le secteur informel et faire en sorte que ces entrepreneurs entrent progressivement dans le secteur formel
Kah Walla


De plus, nous avons également travaillé à mettre en place une mutuelle financière. Un de leur plus gros problème était le financement de leur activité. Elles ont une mutuelle d’épargne et de crédit qui marche très bien actuellement. Je crois qu’environ 200 femmes bénéficient de cette mutuelle chaque année. Finalement, elles avaient un peu d’argent qui leur restait dans le cadre du projet et ont décidé d’acheter des ordinateurs.

Elles se sont formées en informatique et utilisent aujourd’hui l’informatique pour faire beaucoup de choses. Aussi bien pour connaître les prix de leurs marchandises sur d’autres marchés que pour communiquer avec des personnes qui se trouvent partout dans le monde.

Qu’est ce que ça vous a apporté de travailler avec des femmes qui évoluaient à l’origine plutôt dans le secteur informel ?

Ça m’a apporté énormément. Mon programme politique met un accent fort sur la façon dont nous pouvons convertir l’énergie qui existe dans le secteur informel et faire en sorte que ces entrepreneurs entrent progressivement dans le secteur formel. Il faut faire en sorte que leurs entreprises soient plus solides, et que la société tout entière puisse bénéficier de la richesse qu’elles créent tous les jours.

En compagnie de Louis Magloire Keumayou lors d'une conférence débat à Sciences Po le 2 avril 2011  
En compagnie de Louis Magloire Keumayou lors d'une conférence débat à Sciences Po le 2 avril 2011
 

Beaucoup de ces femmes ont régularisé leurs situations avec le fisc et payent régulièrement le trésor public au lieu de verser des bakchich aux agents. C’est gagnant-gagnant, et pour elles, et pour l’Etat.
Nous avons vu aussi qu’en les accompagnant avec une formation qui leur permettait de tenir ne serait ce que des comptes rudimentaires de leur activité, elles entrent dans un système financier formel.

Aujourd’hui elles négocient avec des banques ou des organismes de micro-crédit pour entrer dans le système formel. Ce qui est bénéfique pour elles car elles peuvent accéder à beaucoup plus d’argent et bénéfique pour la société car si elles ont de plus grandes entreprises, elles emploient plus personnes, paient plus d’impôts etc Pour moi c’est un projet pilote en quelque sorte.

Nous avons mené des projets pilotes de ce type avec les femmes commerçantes donc, et avec les « bend skinneurs » (conducteurs de motos-taxis NDLR). Ce projet là en est encore au tout début, mais il est déjà très intéressant car il permet de travailler sur la façon de faire rentrer dans le système formel ces acteurs qui sont vraiment en marge de l’économie. Pourtant ils dépensent énormément d’énergie, travaillent pour créer de la richesse pour eux-mêmes et pour leurs familles.

Qu’est ce qui vous a poussé à vous présenter à l’élection présidentielle. C’est un gros défi d’autant qu’au Cameroun la politique a la réputation d’être si l’on peut dire une "mauvaise chose". Beaucoup de gens sont assez frileux et voir un candidat d’une nouvelle génération se présenter est assez inédit...


Il y a deux choses :
1 - Après 20 ans de travail dans le secteur privé et dans la société civile, il est clair pour moi que tant que l’on n’a pas résolu le problème politique au Cameroun, on ne pourra apporter que des solutions partielles et à un niveau micro à tous les autres problèmes. Le problème fondamental au Cameroun est politique et donc j’ai estimé que c’est à ce niveau qu’il fallait apporter la solution.

Nous ne pouvons pas rester les bras croisés en attendant un miracle
Kah Walla


2- Vous l’avez mentionné : j’ai 46 ans aujourd’hui, et je suis d’une génération qui est bien formée, qui a un rayonnement sur le plan international, qui est compétitive face aux Européens, aux Asiatiques, aux Africains de notre génération. Si nous ne prenons pas nos responsabilités pour apporter le changement politique qu’il faut à nos pays en Afrique, qui va le faire ? Qui sommes-nous entrain d’attendre ? Je ne crois pas qu’il y ait des personnes qui soient mieux qualifiées ou plus motivées que nous. Ce sont nos pays, nous avons suffisamment voyagé pour voir ce qui se fait ailleurs, et pour savoir que nous avons un potentiel extraordinaire.

Nous ne pouvons pas rester les bras croisés en attendant un miracle ; Je suis convaincue que ce changement va s’opérer par un travail au quotidien fait par les gens qui sont sur le terrain et par des gens suffisamment bien outillés sur le plan technique, sur le plan managérial…pour vraiment l’opérer. Je me suis rendue compte que "The time is now" comme dit notre slogan de campagne, qu’il n’y avait pas à attendre et qu’il fallait se lancer. Je suis contente aujourd’hui que pas mal de Camerounais pensent la même chose.

 
 

Nous disions tout à l’heure que faire de la politique au Cameroun est assez mal vu. Qu’est ce que ça vous inspire que certaines personnes là-bas vous qualifient "d’agitatrice ?"

Vous savez, le Cameroun est tellement sclérosé dans un système qui dure depuis 50 ans et qui en 50 ans n’a eu que deux maîtres (1), qu’il est à tout à fait normal que lorsque les gens voient une action qui commence à se déployer, ils soient un peu sceptiques au départ. Je ne suis vraiment pas perturbée du tout par les qualificatifs qu’on peut me donner. Je travaille sur le terrain avec des personnes déterminées à faire le changement, des Camerounais qui à la base veulent ce changement et je suis l’une des rares personnes à aller vers eux.

Nous avons aussi bâti une organisation qui a complètement chamboulé la scène politique camerounaise. Alors si on nous traite d’agitateurs, j’aimerais savoir qui sont les acteurs. J’aimerais qu’on me dise quelle autre organisation politique dans les 20 dernières années a autant bousculé le système. Nous avons bousculé le système, nous y avons fait entrer de nouvelles modes de pensées et d’action. Et nous avons un succès qui commence à faire peur au régime en place.

Pouvez-vous nous résumer en quelques grandes lignes les grands axes de votre programme ?

Je vais le résumer brièvement car il est très dense.On a essentiellement trois points :
-Reprendre notre pouvoir sur le plan politique
-Transformer notre leadership sur le plan économique
- Construire des nouveaux systèmes sur le plan social.


Reprendre notre pouvoir sur le plan politique signifie réécrire notre constitution pour rééquilibrer les pouvoirs entre les trois branches de pouvoir. Aujourd’hui, l’exécutif a un pouvoir exorbitant. Il est le patron du législatif et le patron du judiciaire. Ce qui fait qu’il n’y a pas d’équilibre et qui fait que le peuple qui est supposé détenir le pouvoir ne le détient plus.

Il faut réaliser le potentiel économique du Cameroun au sujet duquel tout le monde s’accorde à dire qu’il est extraordinaire
Kah Walla


Nous avons besoin de décentraliser notre système pour que le pouvoir ne soit plus concentré à Yaoundé entre les mains de ce petit groupe qui constitue l’exécutif. Nous avons besoin que dans les régions il y ait beaucoup plus de ressources pour réaliser les projets de développement et qu’au niveau des communes qui ont un contact direct avec les populations, on puisse avoir la possibilité de livrer les services sociaux.

Une bonne partie de l’éducation, et une partie de la santé doivent être contrôlés au niveau communal. Une partie de l’approvisionnement en eau et électricité peut être décentralisé.

Deuxième axe sur la transformation de notre leadership économique : il faut réaliser le potentiel économique du Cameroun au sujet duquel tout le monde s’accorde à dire qu’il est extraordinaire, que ce soit sur le plan des ressources naturelles, que ce soit par rapport à ses ressources humaines ou minières. C’est un pays qui regorge de potentiel. Le gouvernement actuel s’est montré incapable de mener une stratégie offensive pour tirer partie de toutes ces ressources dont dispose le Cameroun. Résultat nous avons ce pays où le taux de chômage est entre 20 et 30% selon les sources. Le taux de sous emploi est d’environ 80%, ce qui laisse une population entièrement frustrée. 40 % de cette population vit en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 2 dollars par jour.

Nous avons besoin de revoir l’ensemble du système éducatif pour dès le départ sélectionner les gens en fonction de leurs mérites et non parcequ’ils ont payé un bakchich ici où là
Kah Walla



On a une stratégie pour nous développer sur le plan agricole, afin que nous puissions devenir le grenier de l’Afrique centrale, avec des infrastructures allant vers les pays voisins, avec un accompagnement sur le plan financier des acteurs agricoles. L’accompagnement doit également se faire sur le plan technologique car on ne peut pas avec la houe prétendre être le grenier de l’Afrique centrale.

Nous avons aussi pour objectif de devenir le Hub de l’Afrique centrale. Quand on regarde le Kenya et l’Afrique du Sud, ils ont des hubs qui font d’eux des portes d’entrées de leur région. En Afrique centrale, si vous voulez aller de Douala à Brazzaville, vous risquez d’aller d’abord soit sur Paris, soit sur Addis-Abeba avant de revenir dans la région car il n’y a pas de hub. Il faudrait donc investir dans les infrastructures de transports (aéroports, voies ferroviaires, ports) pour pouvoir accueillir aussi bien les personnes que les biens qui en transitant par le Cameroun, vont payer des taxes, vont permettre de créer des emplois.

Enfin, dans la construction de nouveaux systèmes, il faut revoir de manière systémique nos systèmes d’éducation, de santé, de culture, de sécurité, tous les systèmes sociaux en faveur des populations ;
Je vais prendre un exemple, celui de l’éducation. Nous avons besoin de revoir complètement le programme. L’histoire camerounaise n’est pas enseignée aux enfants. Nous avons besoin de revoir ça complètement. Le personnel enseignant est actuellement mal recruté, mal formé et mal rémunéré. Nous avons besoin de revoir l’ensemble de ce système pour dès le départ sélectionner les gens en fonction de leurs mérites et non parcequ’ils ont payé un bakchich ici où là. Ils doivent pouvoir faire une carrière, avoir des promotions parcequ’ils ont excellé et non parcequ’ils connaissent telle ou telle personne dans la hiérarchie.

Visite dans un marché à Douala  
Visite dans un marché à Douala
 

Ce que je dis pour l’éducation est vrai pour la santé, la sécurité...Les policiers eux aussi sont recrutés avec beaucoup de corruption, ce qui fait qu’on a forcément des forces de l’ordre corrompues dont la sécurité des populations est la dernière des préoccupations. Il faut dire qu’on ne leur donne pas les moyens de travail, ils ne peuvent pas faire carrière de manière à pouvoir être fiers de leur profession et pouvoir exceller dans cette profession. Nous avons besoin de revoir entièrement tous ces systèmes là pour pouvoir fournir les services de base. On ne parle pas des services sophistiqués ici. Juste des services de base pour la population camerounaise.

Si vous aviez un dernier mot à dire pour des internautes camerounais en particulier ?

Les camerounais sont d’accord à 90% sur une chose : il faut le changement. Maintenant nous avons besoin d’agir pour ce changement. Ce n’est pas un changement qui va nous être donné "cadeau" par qui que ce soit. Ce changement ne va s’opérer tout seul. Il se fera si nous nous engageons et si nous faisons le travail nécessaire pour ce changement. Dans le Cameroon’s People Party (son parti NDLR) que je préside, nous sommes entrain de faire ce travail. Il y a d’autres acteurs qui le mènent. Pour moi, le plus important n’est pas qu’on porte telle ou telle étiquette, mais de passer à l'action.


Note (1) : De 1960 à 2011, le Cameroun n'a eu que deux présidents, Amadou Ahidjo et Paul Biya

Vidéo : reportage sur Kah Walla par l'ONG Vital Voices




Les lectures de Kah Walla : Chinua Achebe (Home and Exile), Mongo Beti (Main basse sur le Cameroun), les discours de Sankara, Alice Walker (Living by the world, La Couleur Pourpre), Toni Morrison, Chimanda Ngozi Adichie...

Les films de Kah Walla : "Quartier Mozart" de Jean Pierre Bekolo, "Lumumba" de Raoul Peck, "Mobutu, Roi du Zaïre", "Sarafina", Spike Lee...

La page facebook de sa campagne est disponible en cliquant Ici

Site web : www.kahwalla.com


 
Conférence Débat à Sciences Po Paris le 2 avril 2011
 


 
Conférence Débat à Sciences Po Paris le 2 avril 2011
 


 
Conférence à Paris avec Jacques Seguela et Michel Edouard Leclerc le 23 mai 2011 2011
 


       
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Mots-clés
afrique   cameroun   kah walla   présidentielles camerounaises   
 
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