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Le ministre d’Etat sénégalais des Infrastructures, des Transports aériens, de la Coopération internationale et de l’Energie, Karim Wade, a dévoilé vendredi à Dakar les grands axes de son nouveau plan de relance du secteur de l’énergie destiné à reconstruire le cœur de la production électrique du Sénégal. C’était au cours d’un face à face avec les membres du Conseil économique et social.
Dénommé Plan «Takkal», ce programme qui s’étalera de 2011 à 2014, va aider à avoir un secteur de l’énergie susceptible de porter l’émergence économique, l’éradication de la pauvreté et soutenir la marche vers la croissance accélérée, a soutenu Karim Wade.
«C’est un plan qui est extrêmement agressif tant sur le plan de l’investissement que sur celui de la sécurisation de la gestion de la demande pour que nous assistions à un retour rapide à la normale en quantité suffisante d’électricité pour tous les Sénégalais», a-t-il ajouté.
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Le plan comprend cinq volets et tourne autour du renforcement des capacités de production avec la location temporaire de postes de production, la réhabilitation des centrales existantes pour recouvrer la capacité à très court terme et le déploiement de capacités durables.
Toutefois il a soutenu qu’il n’a jamais annoncé la fin des délestages pour 2014, précisant que c’est à cette date que devra arriver la centrale à charbon parce que, dit–il, son département a pris les dispositions pour que les délestages puissent se terminer le plus rapidement possible et revenir à une situation normale.
2014 correspond aussi, à en croire Karim Wade, à l’entrée en service de la centrale à charbon avec, en plus, des sources périphériques comme les énergies renouvelables et l’hydroélectricité qui seront développées autour du plan. M. Wade a aussi annoncé aux conseillers le lancement prochain par son département de deux nouveaux projets charbon afin de satisfaire la demande nationale et réduire le prix de l’électricité dans le pays.
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Karim Wade et Madicke Niang le 5 mars 2011 à Dakar
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Il s’agira de développer des mégawatts qui vont permettre de faire des économies d’énergie substantielles en introduisant et en généralisant des lampes à basse consommation pour économiser 35 milliards par an et recouvrer 75 mégawatts. L’introduction de nouvelles tarifications de manière à pousser les ménages et les entreprises à réduire leurs factures d’électricité, et la contractualisation pour encourager les propriétaires de groupes électrogènes à s’effacer au moment de la pointe sont aussi prévus dans ce plan.
Le plan prévoit aussi la restauration de la crédibilité de la Société nationale d’électricité (SENELEC) avec le déploiement en urgence de compteurs prépayés de façon à permettre aux Sénégalais de payer l’électricité qu’ils consomment, rétablir la transparence, rétablir la vérité, point extrêmement important pour le volet gestion de la demande.
Il faut ajouter à cela la sécurisation et l’approvisionnement en combustibles, dernier volet du plan avec la mise en place du fonds spécial de sécurisation de l’énergie (FSE), sous la tutelle du ministère des finances en charge d’appuyer la SENELEC dans l’achat de combustibles. La rencontre avec les conseillers a été aussi l’occasion pour le ministre de recueillir, à travers les interventions, un certain nombre de conseils et recommandations qui devraient permettre de mieux affiner le plan et de s’assurer d’avoir un plan qui fait l’unanimité.
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