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L'attentat à Nairobi en 1998 avait fait plus de 111 victimes.
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Le Premier ministre kenyan, Raila Odinga, a présidé la cérémonie de commémoration du 10ème anniversaire des attentats terroristes du 7 août 1998 contre l'ambassade américaine à Nairobi, prenant l'engagement de veiller à ce que le gouvernement poursuive la lutte contre le terrorisme.
Le chef du gouvernement kenyan, qui a estimé que c'est en raison de l'absence d'unité que les victimes n'ont pas été en mesure de faire pression pour obtenir des compensations, a annoncé aux centaines de rescapés regroupés devant le Mémorial du 7 août 1998 que 300 survivants avaient finalement succombé à leurs blessures.
Il a indiqué que même si les attentats terroristes ont profondément choqué les populations kenyanes, le gouvernement a décidé d'intensifier sa guerre contre le terrorisme afin de prévenir toute résurgence du phénomène.
Il a ensuite expliqué à ceux qui critiquent la guerre menée contre le terrorisme que le gouvernement n'est pas seulement impliqué dans le combat contre le terrorisme pour faire plaisir aux gouvernements occidentaux, mais il a aussi l'intention de faire de telle sorte que, après les souffrances provoquées par les attentats terroristes précédents, le Kenya soit désormais à l'abri de ce genre d'activité néfaste.
"Nous devons faire pièce à l'idée selon laquelle le terrorisme agirait au nom de l'Islam. L'Islam est une religion de paix et il s'agit de la religion la plus ouverte. Nous ne nous attaquons pas aux Musulmans, car nous avons la conviction que les Musulmans aiment la paix et d'ailleurs la religion tire son nom du mot paix", a déclaré M. Odinga, s'adressant à des personnes ayant survécu aux attentats.
L'unité d'élite de lutte anti-terroriste du Kenya est à la poursuite du principal suspect, Fazul Abdullah Mohammed, soupçonné d'avoir organisé l'attentat qui a provoqué la destruction du bâtiment de l'ambassade et d'un autre bâtiment voisin qui abritait la coopérative Ufundi.
Les Etats-Unis ont dédommagé les propriétaires du bâtiment, mais ils tergiversent encore en ce qui concerne la question des dédommagements à verser aux ayants droit des quelque 231 Kenyans tués dans l'attentat.
Par ailleurs, les rescapés kenyans, dont le nombre est d'environ 5.000, ont souffert de la perte de leurs emplois et de l'absence de traitement, suite à l'épuisement du fonds qui avait été prévu afin de leur apporter une aide médicale.
Les survivants de l'attentat qui se sont exprimés à l'occasion de la cérémonie, ont accusé le président Mwai Kibaki d'être responsable de leur calvaire, affirmant qu'il n'avait pas contacté directement le président George Bush pour lui soumettre le dossier des dédommagements à verser aux victimes de l'attentat.
Pour sa part, Raila Odinga a fait valoir que si les politiciens kenyans ont tous condamné les attentats dès les premiers instants et se sont montrés préoccupés par le sort des victimes, cette unité a peu duré et a tôt fait de disparaître.
“Nous devons nous rappeler que nous avons resserré les rangs au moment de l'attentat et sommes restés unis après, mais cette unité entre les dirigeants a vite disparu, c'est pourquoi nous avons été incapables de prendre en charge les souffrances des rescapés”, a déclaré M. Odinga.
Il a promis que le gouvernement mettrait en place une aide humanitaire mieux organisée pour porter secours aux victimes de l'attentat.
Le ministre kenyan de la Sécurité intérieure, George Saitoti, a promis que son pays veillera à protéger la société kenyane du terrorisme en faisant montre d'une vigilance constante et en échangeant des informations avec les gouvernements étrangers.
"Nous sommes prêts, il est devenu important pour le monde de garantir la prise de mesures visant à prévenir la résurgence de ce phénomène", a martelé le ministre.
Il a en outre, promis que le gouvernement poursuivra les personnes suspectées de liens avec le terrorisme, et cela quel que soit le prix à payer.
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