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Amos Kimunya, ministre des finances du Kenya
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Le ministre kenyan des Finances, Amos Kimunya impliqué dans un scandale financier lié à la vente d'un hôtel de luxe dans la capitale Nairobi a démissioné, a-t-on appris mardi de source officielle à Nairobi. C'est le président kenyan Mwai Kibaki qui lui a demandé de se retirer afin de faciliter l'enquête au sujet de l'affaire. Selon un porte-parole du gouvernement, la démission ne serait que temporaire.
La controverse au sujet de la cession de cet hôtel à la Libye avait créé une scission au sein du gouvernement de coalition mis en place après la crise qui avait éclaté lors des présidentielles fin 2007. L'hôtel en question aurait été vendu à la Libye pour un tiers de sa valeur.
"Comme je l'ai dit précédemment, je suis en paix avec ma conscience et je suis ouvert à une enquête indépendante sur la vente de l'hôtel 'Grand Regency'" a dit l'ex-ministre des finances qui ne sera pas remplacé selon le porte-parole du gouvernement. Une enquête gouvernementale menée par le procureur général avait recommandé la suspension du ministre. Des parlementaires avaient défilé début juillet pour demander la démission de Kimunya, tandis que le parlement avait effectué un vote de censure à son égard. Mais il refusait de démissionner, arguant qu'il le ferait seulement si le premier ministre Raila Odinga le lui demandait.
"Je préferais mourir plutôt que de démissionner" avait-il dit le week-end dernier. L'hôtel au centre de la polémique aurait été vendu, -bradé- à 45 millions de dollars alors que sa valeur estimée était de 115 millions. Selon Kimunya, le premier ministre et d'autres officiels étaient informés du processus de vente de l'hôtel. L'affaire n'est pas sans en rappeler une autre en Guinée, concernant également la cession d'un hôtel, qui aurait également été bradé à la Libye pour 2,5 millions de dollars, une somme largement en dessous de sa valeur estimée à 15 millions d'euros. |