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Les politiciens kényans se sont battus pour sceller des accords politiques entre leurs différents partis pour éviter la tenue d'un second tour qui risque de se produire au lendemain du scrutin présidentiel du 4 mars, la première depuis celle contestée de 2007/2008.
Le premier ministre Raila Odinga, qui a perdu son ancien allié, William Ruto, a signé mardi des pactes avec le vice-président Kalonzo Musyoka et le ministre du commerce Moses Wetangula. M. Ruto, qui attend actuellement son procès pour crimes présumés contre l'humanité commis en 2007/8, a signé avec Uhuru Kenyatta.
"C'est une coalition qui gagne. Nous travaillerons pour le changement afin de réaliser le rêve des Kényans", a promis M. Odinga. Ces deux alliances politiques concurrentes sont considérées comme étant aux premières loges pour cette élection en 2013. |
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L'entrée récente dans l'alliance Uhuru-Ruto du vice-Premier ministre, Musalia Mudavadi, rendra la compétition plus rude face à l'alliance Odinga-Kalonzo. M. Mudavadi, un ancien vice-président, était le colistier de Odinga en 2007. Il a été nommé vice-Premier ministre après la médiation ayant abouti à la formation d'un nouveau gouvernement.
Il est présenté comme un candidat du compromis au sein de la nouvelle alliance. Mudavadi et Kenyatta seront les candidats de The National Alliance (TNA). La position du président Mwai Kibaki reste inconnue concernant cette bataille pour sa succession, mais celui qu'il adoubera personnellement aura la haute main sur le Centre et l'Est du Kenya.
'Notre pays a progressé avec la signature de cet accord. Notre démocratie continuera de progresser', a déclaré le vice président Musyoka après la signature du pacte de coalition avec Odinga, qui était son adversaire politique depuis la rupture entre les deux hommes à la veille de l'élection présidentielle de 2007. La nouvelle Constitution du Kenya exige du candidat vainqueur qu'il recueille 51% des voix et au moins 25% des suffrages dans la moitié des 49 comtés créés par la Constitution de 2010. |

Pour les observateurs internationaux, si le pays surmonte ses rivalités tribales et organise des élections libres et justes en mars 2013, il récoltera le fruit de ses réformes démocratiques.
"Le Kenya a une chance de montrer à l'Afrique ce qu'une Constitution progressiste peut apporter à la démocratie d'une nation", a déclaré Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'ONU, qui a achevé mardi une courte visite au Kenya.
Ces accords pré-éléctoraux s'inscrivent dans le cadre des réformes initiées par la nouvelle Constitution suite à l'impossibilité pour un seul parti de recueillir la majorité des voix requises. En 1992, l'ancien président Daniel arap Moi avait été élu avec seulement 36 pour cent des voix mais le président Kibaki avait, lui, obtenu plus de 61 pour cent des voix en décembre 2002 face à Uhuru Kenyatta.
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Pour Odinga, l'alliance politique qu'il a lancée avec Musyoka donnera aux Kenyans un nouveau gouvernement en 2013.
"Nous allons vers une victoire massive en mars. Que personne ne trompe les Kényans en leur disant que telle région ou telle autre est avec l'autre camp. Les Kényans sont aujourd'hui trop intelligents pour accepter d'être poussés tels des moutons vers les alliances qui ne servent à rien sauf les intérêts de leurs leaders", a promis Odinga.
Selon lui, le nouveau pacte est "l'accord de coalition le plus large de notre histoire". "Les Kényans ont vu ce qu'ils attendaient depuis si longtemps - la composition d'un nouveau gouvernement qui soutiendra le changement que notre peuple désire ardemment, pour lequel il s'est battu, s'est autant sacrifié depuis des décennies", a-t-il poursuivi. |
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