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Le président du Kenya, Mwai Kibaki, et le Premier ministre désigné, Raila Odinga, n'ont pas réussi à s'entendre sur la composition du gouvernement de coalition, à l'issue de leurs discussions mardi à Nairobi.
M. Odinga a expliqué que, même si plusieurs questions restent en suspens, les pourparlers avec le président Kibaki “ont eu large portée”, tandis que la déclaration rendue publique par la suite par le gouvernement indique que si le président n'a pas été en mesure d'annoncer le nouveau gouvernement c'est parce que le camp Odinga “n'est pas encore prêt”.
Les informations parues dans la presse locale laissent à penser que le Mouvement démocratique orange (ODM) de M. Odinga, qui avait négocié l'arrangement politique avec le Parti de l'unité nationale (PNU) du président Kibaki, a décliné les propositions qui lui avaient été faites concernant des “ portefeuilles ministériels mineurs”.
Le Kenya avait été plongé dans l'anarchie politique à l'issue des élections présidentielles du 27 décembre 2007 pour lesquelles l'opposition s'est déclarée largement vainqueur, la communauté internationale ayant aussi conclu que le scrutin n'a pas répondu aux normes internationales.
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La crise a été réglée lorsque les deux parties ont convenu d'un accord de partage du pouvoir garantissant à Odinga le poste de Premier ministre. Cet accord de partage du pouvoir, conclu grâce à la médiation d'un panel de personnalités éminentes de l'Union africaine (UA), décrète le partage proportionnel des postes gouvernementaux, en prenant en considération ce qu'il a qualifié de souci d'“équilibre des portefeuilles”.
Cependant, le PNU a refusé de renoncer à 17 postes ministériels majeurs qui avaient été confiés à ses responsables dans le cadre de la constitution. A ce sujet, le porte-parole du gouvernement, Alfred Mutua, a affirmé que s'il n'avait pas été possible de finaliser la mise sur pied du gouvernement s'est parce que l'ODM ne coopérait pas assez sur la question.
Réagissant séparément, le bureau de presse du président Kibaki a déclaré que le chef de l'Etat était prêt et disposé à former le gouvernement, tout en soulignant qu'il avait administré la preuve de ses bonnes dispositions en faveur de la mise sur pied du gouvernement en signant la semaine dernière la loi validant un amendement à la constitution. Le communiqué constate que le président Kibaki et Raila Odinga ont eu des consultations sur la mise en oeuvre del'Accord national et de la loi sur la réconciliation adoptée la semaine dernière par le parlement.
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“Le président a donné son accord à cette loi ainsi qu'à la loi 2008 portant amendement de la Constitution du Kenya qui prévoit la création d'un poste de Premier ministre et de deux postes de vice- Premier ministre", souligne le document.
L'équipe de Raila Odinga souhaiterait que le camp Kibaki renonce aux ministères des Finances, du Plan, des Transports, des Communications, de l'Immigration, du Logement et de la Fonction publique, tous occupés par de grosses pointures du PNU.
Par ailleurs, le président Kibaki a proposé de créer des nouveaux postes ministériels pour les ministres de l'ODM, notamment des portefeuilles de l'Industrialisation et de l'Enseignement supérieur. Raila Odinga a aussi annoncé que les discussions relatives à la formation du nouveau gouvernement se poursuivraient pendant le semaine.
“Nous nous sommes rencontrés pour discuter de la formation du gouvernement de coalition. Nous avons enregistré des avancées mais nous envisageons de poursuivre nos réunions”, a assuré M. Odinga.
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