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Kweku Abobeli dans la tourmente. Ce jeune ghanéen de 31 ans, diplômé de l’université de Nottingham en Angleterre, aurait causé des pertes avoisinant les 2 milliards de dollars (1,5 milliards d'euros) à son employeur, qui n’est autre que la banque suisse UBS.
C’est beaucoup moins que Jérôme Kerviel (5 milliards d'euros à la Société Générale), mais c’est tout de même une perte extrêmement significative. John Adoboli, père de Kweku Abodoli, est ancien fonctionnaire des Nations-Unies. Il a réagi à l’affaire depuis sa maison de Tema, située au Ghana en disant que son fils avait fait une « erreur » ou fait preuve de « mauvais jugement ».
« Nous voyons tout ce qui publié et dit à son sujet. La famille a mal au cœur parceque ce n’est pas notre façon de vivre. Je les élevé dans la peur de Dieu et le respect de la morale. Pendant leur scolarité, ils étaient très brillants et respectueux...» a t-il ajouté. De fait, Adoboli était décrit comme un super informaticien par ses amis, et ses voisins affirment qu’il travaillait de longues heures récemment, souvent la nuit, et semblait très souvent absent de son domicile.
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Peu avant d’être arrêté, Kweku Adoboli avait changé son statut sur sa page facebook, en disant qu’il avait « besoin d’un miracle ». Il faisait allusion au retournement du marché qu’il aurait fallu pour lui permettre d’effacer les pertes de 2 milliards de dollars. Hélas, le « miracle » n’est pas venu.
Selon UBS, aucun de ses clients n’a perdu de l’argent du fait des actions de Kweku Adoboli, mais la réputation de la banque est tout de même sérieusement entachée. En attendant Kweku Adoboli, qui jusqu’à récemment avait un appartement loué à 1150 euros la semaine près de la city a été entendu par la police qui l’a arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi. Il a choisi pour sa défense la même firme d’avocats que Nick Leeson, le trader qui avait coulé la Banque anglaise Barings en dissimulant des pertes de plus de 1,4 milliards de dollars en 1995.
Nick Leeson, qui travaillait à Singapour, avait été condamné à 6 ans et demi de prison pour fraude et contrefaçon. Il avait purgé les deux tiers de sa peine avant d’être libéré. Autant dire que la situation de Kweku Adoboli pourrait être très délicate s'il s'avère qu'il a dissimulé ses pertes ou volontairement contourné les systèmes de contrôle de son employeur. Selon la BBC, c'est cependant Kweku Adoboli lui même qui a révélé qu'il avait effectué des opérations de trading non autorisées. Sa hiérarchie n'avait rien détecté.
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