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L'ex président zambien Frederick Chiluba et son épouse Regina le 2 novembre 2008 à Lusaka
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getty |
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Des milliers de travailleurs en uniforme noir ont manifesté vendredi à travers la Zambie contre l'acquittement de l'ex-président Frederick Chiluba pour des accusations d'abus de pouvoir et de détournement de deniers publics à hauteur de 500.000 dollars américains.
Cette exhibition en tenue habituellement réservée aux funérailles en Zambie, a été suivie plus tard dans la journée par une période de 10 minutes de klaxon émanant des voitures et de sifflets à 17h 00 (temps local) pour attirer l'attention sur la campagne menée par 18 organisations de la société civile pour faire entrave à l'appel introduit par Chiluba pour recouvrer son immunité présidentielle.
Le groupe de 18 organisations de la société civile exige également la démission du vice-président George Kunda, en sa qualité de ministre de la Justice, et du président du parquet, Chalwe Mchenga, pour avoir abusé le peuple zambie. M. Kunda est en particulier accusé de manquer d'éthique professionnelle pour avoir capitulé devant la mise à exécution des poursuites contre Chiluba pour, en fin de compte, le présenter comme un responsable exempt de tout reproche.
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Frederick Chiluba en février 2003
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Sous le régime de feu l'ancien président Levy Mwanawasa, Kunda, en tant que ministre de la Justice et procureur général avait joué un rôle-clé dans l'affaire civile contre Chiluba auprès de la Haute Cour de Londres dans laquelle feu le juge Peter Smith l'avait reconnu coupable d'avoir détourné plus de 50 millions de dollars américains, et en avait ordonné le remboursement en faveur du peuple zambien.
Les organisations de la société civile veulent également forcer le gouvernement zambien à interjeter appel contre l'acquittement de Chiluba prononcé par Jones Chinyama malgré la période de 14 jours écoulée depuis son acquittement.
Parlant au nom des 18 organisations de la société civile engagées dans cette présente initiative, Sam Mulafulafu a souligné qu'une initiative identique avait réussi en 2001 à faire entrave au souhait de Chiluba de briguer un troisième mandat de cinq ans, contre la volonté de la majorité de la population.
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La manifestation de vendredi a déjà ébranlé le gouvernement du président Rupiah Banda, qui avait lancé jeudi un appel aux organisateurs de cette initiative, par le biais de son ministre de l'Intérieur, Lameck Mangani, leur demandant de ne pas enfreindre la loi et a ajouté que les actions de la société civile sont dictées par certains bailleurs de fonds par le biais de leurs ambassadeurs à Lusaka.
Ces accusations fantaisistes ont éveillé des craintes chez certains économistes à Lusaka, dont l'un d'eux en service au ministère des Finances et de la Planification nationale considère qu'il est "en train de jouer avec le feu".
"L'honorable ministre donne des coups d'épée dans l'eau. Il n'a pas besoin de pointer un doigt accusateur vers les bailleurs de fonds parce qu'ils consentent beaucoup d'efforts en faveur de ce pays", a indiqué le responsable gouvernemental sous le sceau de l'anonymat.
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