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L’adoption des enfants haïtiens par des parents français
22/12/2010
 

Un modèle à méditer par les populations noires de France enclines à parler de solidarité fictive entre noirs : la réalité peut être fausse et troublante
 
Par Lucien Pambou
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Arrivée d'un enfant adopté à l'aéroport de Roissy ce mardi 22 décembre  
Arrivée d'un enfant adopté à l'aéroport de Roissy ce mardi 22 décembre
© getty
 

Après le tremblement de terre à Haïti, le choléra, l’instabilité politique liée aux élections présidentielles, il fait plaisir de voir sur les écrans de la télévision française les bouilles de petits enfants noirs adoptés par des parents blancs français.

C’est une bouffée de fraicheur et de solidarité concrète entre les peuples à mille lieux des faux débats sur les solidarités fictives entre les populations noires. Les populations noires vivant en France sont trop enclines à faire un amalgame en ce qui concerne les Droits de l’Homme, le respect de l’humain et le racisme. Tous les français « blancs » sont souvent mis dans le même sac au nom d’une réflexion immature sur le racisme, les discriminations, l’exclusion et la ségrégation territoriale comme si le français était responsable des anomalies de décisions prises par les différents gouvernements.

Je remercie les 300 familles françaises qui ont adopté des enfants haïtiens car elles construisent la diversité française de façon pratique et concrète
Lucien Pambou


L’adoption des enfants noirs d’Haïti par des parents blancs montre que la notion de racisme doit être traitée avec mesure et discernement. J’entends ici des voix pour dire que c’est une opération de communication de Sarkozy ou une opération de marketing politique pour montrer que la France n’est pas raciste alors que dans son fonctionnement elle l’est réellement.

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Arrivée d'enfants haïtiens adoptés à l'aéroport de Roissy ce mardi 22 décembre  
Arrivée d'enfants haïtiens adoptés à l'aéroport de Roissy ce mardi 22 décembre
© getty
 

Ce type de discours est injurieux pour les enfants haïtiens adoptés et pour leurs parents français. Où sont les noirs haïtiens ou africains ou noirs tout court qui se sont levés pour dire nous allons entreprendre au nom de la solidarité notre part d’entreprise d’adoption ?

Il existe peut être des familles noires qui de façon feutrée ont adopté leur neveu ou nièce mais force est de constater que l’action publique d’adoption visible est la seule réalisée par nos compatriotes et citoyens français dits blancs. Il faut arrêter de se mentir et de raconter n’importe quoi. Malgré les discours, malgré les bonnes intentions, la valeur humaine dans les sociétés noires afro-caribéennes n’a pas trop de sens et de signification. Sinon comment peut-on expliquer les assassinats, les tueries entre haïtiens ou entre noirs africains au prétexte ou au motif des guerres civiles ou politiques.

Où sont les noirs haïtiens ou africains ou noirs tout court qui se sont levés pour dire nous allons entreprendre au nom de la solidarité notre part d’entreprise d’adoption ?
Lucien Pambou


Si l’humain avait du sens, les différents États haïtiens et afro-caribéens métraient en place des dispositifs utiles pour la préservation de la santé mentale et physique de leurs citoyens en créant des hôpitaux, en construisant des routes et en permettant aux sociétés civiles d’accéder aux biens publics primaires que sont l’eau l’électricité ou la nourriture.

Haïti  
Haïti
© diplomatie.gouv.fr
 

Les parents adoptifs blancs des enfants haïtiens n’étaient pas obligés d'adopter même si les mauvaises langues afro-caribéennes diront que certains d’entre eux étaient en mal d’enfants ou stériles. Rien ne les obligeait à le faire.

Il faut remercier Michèle Alliot-Marie, nouvelle ministre d’État en charge des affaires étrangères, qui a su apporter une réponse rapide pour que 114 petits haïtiens malmenés par la vie trouvent enfin une famille avant les fêtes de Noël. D’autres enfants rejoindront les 114 qui sont arrivés en France et qui auraient pu y être longtemps à l’avance si les atermoiements du french doctor Kouchner n’avait pas ralenti la procédure d’adoption selon les dires télévisuels de la représentante de l’association SOS Haïti que vous avez tous pu voir sur les chaines françaises. Où sont les grandes fédérations ou associations françaises en charge de la dénonciation de la discrimination envers les noirs ? On ne les a pas beaucoup entendus.

Pourquoi ces associations ne demandent pas aux populations noires de France, et surtout à certaines d’entre elles qui sont aisées de venir au secours d’autres noirs. Voila de la ségrégation à front renversé. C’est facile d’attaquer un certain nombre de nos compatriotes blancs français et nous taisons toujours nos vilénies, nos comportements tous inacceptables en direction de nos propres frères ? Pourquoi en est-il ainsi ?

Un enfant adopté peu avant le décollage de Port-au-Prince pour Paris  
Un enfant adopté peu avant le décollage de Port-au-Prince pour Paris
© getty
 

Une des réponses et ce n’est pas la seule est liée au fait que nous avons la solidarité en théorie et de façon fictive car au fond nous ne nous intéressons qu’à nous-mêmes (individuellement) et non pas à nos autres semblables (noirs) et il est toujours facile de taper contre nos compatriotes blancs en les accusant de racisme. Tous les français blancs ne sont pas racistes, il ya des justes qui au nom de l’humanisme ont soustrait des juifs à la vindicte nazie et qui ont permis à certains d’échapper à la solution finale à savoir le génocide orchestré par Hitler et ses affidés nazis.

La problématique du racisme est exacerbée par certains hommes politiques de gauche et par certaines associations noires qui s’appuient sur des faits concrets, les discriminations mais qui volontairement amplifient ces postures de racisme envers les noirs pour exister politiquement : pour les partis politiques de gauche l’absence de programme en direction des populations noires et étrangères est un moyen d’exister et de critiquer les partis de droite et pour les dirigeants des associations noires et étrangères mettre l’accent sur le racisme est un moyen donné à leurs dirigeants pour avoir des postes politiques dans la société française car professionnellement la plupart d’entre eux n’ont pas réussi et la voie associative est un viatique pour exister socio-politiquement.

On parle de créer un observatoire contre le racisme mais pour quoi faire, pour dénoncer quoi ? Que les blancs français sont racistes ? Le racisme est-il dans une seule direction ? N’y a-t-il pas aussi un racisme des populations noires vis-à-vis des populations blanches françaises ou d’origine étrangères, maghrébine, asiatique...

Deux petites filles haïtiennes adoptées arrivées à l'aérport de Roissy le 22 décembre 2010  
Deux petites filles haïtiennes adoptées arrivées à l'aérport de Roissy le 22 décembre 2010
© getty
 

Il faut raison garder et réfléchir sur l’adoption de ces 300 enfants haïtiens (114 lors de la première vague d’arrivée et les autres après) pour bien comprendre que les notions de solidarités actives ne sont pas toujours du coté des populations noires (même si leurs conditions économiques sont plus faibles en moyenne que celles de leurs concitoyens blancs).

Le racisme n’est pas toujours là ou on pense qu’il est, il peut avoir des dérivations extraordinaires ; il faut que les noirs de France arrêtent de parler de solidarité active, se remettent en cause, réfléchissent et soient moins extravagants (je n’ai pas dit se taire) vis-à-vis du racisme ambiant et flagrant dans la société française. Je remercie les 300 familles françaises qui ont adopté des enfants haïtiens car eux construisent la diversité française de façon pratique et concrète.

Que les associations ou fédérations noires de France qui n’ont rien à proposer de façon concrète sur le terrain et dans les actes sur l’entraide inter et intra-humaniste se taisent définitivement car leurs discours apparaissent comme une pollution "nègre" inappropriée (au sens négatif car le mot nègre est une posture positive au plan politique) en ce qui concerne la problématique de la diversité dans la société française et dans la lutte contre le racisme.




       
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lucien pambou   
 
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