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Mgr Desmond Tutu, prix Nobel de la Paix sud-africain.
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Le prix Nobel de la Paix sud-africain, l'archevêque anglican du Cap Desmond Tutu a jugé que son pays, l'Afrique du Sud avait "vraiment besoin d'une opposition viable", capable de devenir une alternative de gouvernement. Mgr Tutu interrogé par le quotidien Sunday Times à la suite du départ du président Thabo Mbeki poussé à la démission par son propre parti, le Congrès national africain (ANC), a déclaré :
"La démocratie fleurit là où il existe un débat vigoureux et lorsque les responsables savent qu'ils peuvent être chassés de leurs fonctions à la prochaine élection", avant d’ajouter : "Je pense qu'on a vraiment besoin d'une opposition viable (...) qui donne le sentiment qu'elle peut devenir une alternative de gouvernement" ; "Nous n'avons rien de tel aujourd'hui et ce n'est probablement pas une bonne chose".
Le prix Nobel de la paix a dit qu'il ne voterait probablement pas si des élections étaient organisées aujourd'hui, craignant une exacerbation des rivalités. Desmond Tutu a regretté : "Je prie pour que cela n'arrive pas, mais nous pourrions facilement nous retrouver dans une situation où nous subirions une série de mini-coups d'Etat".
Il faut rappeler que le Congrès national africain dispose de 70% des sièges à l'Assemblée sud-africaine. Il a imposé en septembre la démission du président Thabo Mbeki, moins d'un an avant la fin de son mandat, sur fond de rivalité avec le chef du parti Jacob Zuma faisant naître des craintes d'une scission au sein de l'ANC.
Pour Desmond Tutu, Zuma ne devrait d'ailleurs pas accepter la présidence de l'Afrique du Sud en avril 2009 si des soupçons de corruption planent toujours sur lui. Il a ajouté que le gouvernement devait mettre en place une commission sur l'affaire des contrats d'armement afin de s'assurer que toutes les personnes impliquées n'échappent pas à leurs responsabilités dans l'affaire.
Desmond Tutu a aussi affirmé que l'ANC n'avait pas tenu ses promesses en matière de lutte contre la pauvreté : "la liberté sans eau et sans électricité, alors que les gens ordinaires ont vu d'autres devenir riches, mais pas seulement riche, salement riche. Le BEE ne s'est pas étendu à un grand nombre de gens, ce sont les mêmes personnes qui se sont recyclées et qui sont devenues une élite". |