
La Haute Cour de Blantyre va entendre jeudi l'ancien président du Malawi, Bakili Muluzi, accusé de détournement de 1,7 milliard de Kwacha malawites (environ 11 millions de dollars américains) offerts par des bailleurs de fonds, a-t-on appris mardi à Blantyre.
Le juge Maclean Kamwambe a demandé au Bureau anti-corruption de produire de nouvelles accusations contre M. Muluzi avant qu'il ne plaide non coupable pour les 86 chefs d'accusation de corruption retenus contre lui.
Arrêté le 26 février, puis inculpé, M. Muluzi a publiquement nié les charges de corruption bien qu'il n'ait pas officiellement donné des arguments en sa faveur. L'un des 24 avocats, Me Fahad Assani, a estimé que les accusations contre son client "ont des relents politiques".
"Nous savons que notre client est innocent. Ils veulent seulement retarder sa campagne", a déclaré Me Assani. M. Muluzi, qui a été à la tête du Malawi de 1994 à 2004, veut être candidat à l'élection présidentielle prévue le 19 mai prochain contre l'avis de la Commission nationale électorale.
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