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L’arbitrage, le parent pauvre du football africain
27/04/2011
 

À l’heure où la première Coupe du Monde de football est organisée en Afrique et où les grands joueurs africains font la réussite des clubs les plus prestigieux, l’arbitrage africain semble lui laissé de côté.
 
Par Hugo Breant
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Coffi Codjia  
Coffi Codjia
 

En janvier 2010, à la fin de la Coupe d’Afrique des Nations 2010 organisée en Angola, un constat s’est imposé rapidement : l’élite des arbitres africains n’a pas été à la hauteur de l’évènement. Lassina Paré, lui-même arbitre international burkinabé, frère jumeau de Losséni qui est lui aussi arbitre, déclarait notamment : « Je dois reconnaître d’abord qu’un arbitrage ne peut pas être à 100% parfait. Au bout de 90 minutes il peut avoir des imperfections. Mais à certains niveaux, certaines erreurs ne sont plus admises, même s’il ne faut oublier que les arbitres sont des êtres humains et que cela peut arriver.

À la CAN 2010, certains arbitres sont arrivés à tirer leur épingle du jeu. Cependant d’autres sont complètement passés à coté de leur match. Des buts invalides accordés, des faux hors jeu sifflés et j’en passe. Tout cela mis ensemble, m’amène à dire que le bilan n’est pas très parfait. Quand on sait qu’à ce niveau, c’est la crème de l’arbitrage africain qui se retrouve. Je conviens que ce sont des êtres humains et que des erreurs peuvent arriver, seulement il faudra travailler à les minimiser. »

Et c’est principalement la performance du béninois Coffi Codjia lors de la demi-finale Algérie-Égypte qui a laissé tout le monde perplexe. Cet inspecteur maritime, arbitre FIFA depuis 1994 et presque retraité a ainsi cristallisé les haines et les rancœurs. Les supporters algériens n’ont pas manqué de critiquer vivement cet homme qu’ils disent incompétent et corrompu et qui aurait été acheté par l’Égypte. Les Algériens ne décolèrent d’ailleurs pas face à celui qui avait déjà été critiqué pour sa performance lors du match Tunisie-Gabon, qui a sifflé un pénalty contre leur équipe et a expulsés trois joueurs algériens. Et c’est finalement l’arbitre qui, à la fin du match, a refusé de serrer la main de l’attaquant Abdelkader Ghezzal.

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L’ancien international camerounais, Patrick Mboma, confirmait que Coffi Codjia était un arbitre contesté, contestable et tout à fait symbolique d’un corps arbitral africain dont la situation laisse à désirer : « L'arbitre n'a jamais été bon. Il m'a arbitré, je l'ai vu arbitrer d'autres matches de la CAN, et je ne l'ai jamais vu bon. Pourtant, il fait partie des arbitres africains les mieux considérés, et on fait appel à lui tout le temps. Il a par exemple oublié un penalty pour le Gabon, et il se retrouve à arbitrer une demi-finale de la CAN. C'est vraiment inquiétant car on voit que le corps arbitral africain ne progresse pas beaucoup ».

Lors de la Coupe du Monde 2010, 30 arbitres et 60 arbitres assistants ont été sélectionnés. L’Afrique y est représentée par quatre arbitres : Koman Coulibaly (Mali), Jérôme Damon (Afrique du Sud), Eddy Allen Maillet (Seychelles) et Mohamed Benouza (Algérie). L’Asie, l’Amérique du Nord et les Caraïbes sont également représentés par quatre arbitres et l’Amérique du Sud par six arbitres. Quant à l’Europe elle compte douze arbitres.

Ces arbitres ne sont d’ailleurs pas inexpérimentés puisqu’ils officient pour la FIFA depuis plus de dix ans et ont déjà arbitré des matchs dans plusieurs compétitions internationales comme le Championnat du monde des Clubs, la Coupe d’Afrique des Nations ou la Coupe des Confédérations. Quant à Coffi Codjia, il a été écarté de cette sélection. À ces quatre arbitres principaux, il faut ajouter huit arbitres assistants : Enock Mo¬lefe (Afrique du Sud), Cha¬bane Maa¬mar (Algérie), Evarist Menkouande (Cameroun), Nabi Nas¬ser (Égypte), Achik Redouane (Maroc), Manuel Candido Inacio (Rwan¬da), Célestin Ntaungira (Rwanda) et Béchir Hassdani (Tunisie).


Michel N’Sanzé, 60 ans, est le premier arbitre africain de Belgique. Il officie depuis 29 ans.jpg  
Michel N’Sanzé, 60 ans, est le premier arbitre africain de Belgique. Il officie depuis 29 ans.jpg
 

Mais lorsque l’on regarde de plus près le rôle tenu par ces arbitres dans la compétition, le constat est cinglant. Eddy Allen Maillet et Evarist Mekouande ont été respectivement quatrième arbitre et réserviste lors du match Angleterre-États-Unis. Jérôme Darmon, Enock Molefe et Manuel Candido Inacio ont quant à eux arbitré le match Nouvelle-Zélande-Slovaquie. Enfin, Evarist Mekouande et Béchir Hassdani ont arbitré le match Honduras-Chili. Autant dire que ces arbitres africains ne font pas partie des têtes d’affiche et des arbitres réputés qui officient lors des grands matchs.

Pourtant, ces arbitres sont tout à fait formés. En décembre 2008, 44 arbitres africains ont d’ailleurs effectué un séminaire de formation à Alger, en préparation de ces deux évènements majeurs de 2010. Quant aux 12 arbitres sélectionnés pour le Mondial, ils ont suivi un stage de fin février à début mars afin d’effectuer des tests médicaux et de parfaire leur formation. Pourtant, dès 2004, le Comité exécutif de la Confédération Africaine de Football avait tenté de changer la donne en lançant son programme "pour le développement de l’arbitrage africain" élaboré par le président de la Commission des Arbitres de la CAF, le malien Amadou Diakité. Cette nouvelle commission devait alors se charger des nominations des arbitres du continent, de l’élaboration de nouvelles méthodes d’arbitrage et de l’encadrement des nouvelles recrues.

Le but était de former une vingtaine d’arbitres à même d’officier lors des Coupes d’Afrique des Nations, de la Ligue africaine des Champions et de la Coupe des Confédérations et de compléter leur formation par des stages annuels. L’accent avait également été mis sur le recrutement des formateurs qui devaient être choisis en fonction de leur carrière arbitrale, de leur niveau intellectuel et de leur probité morale. Le tout devait s’organiser autour d’un classement annuel de cette élite arbitrale africaine. Tous les ans, les quatre derniers devaient être remplacés par les quatre meilleurs de la "Division inférieure". De quoi professionnaliser un peu plus l’arbitrage africain.

 
 

L’objectif de ce programme quinquennal était évidemment 2010 : "Ce sera la première coupe du monde du continent. Nous voulons à tout prix marquer l'événement d'une manière ou d'une autre. Autrement dit, à défaut du trophée, nous voulons être présents en finale à travers un trio d'arbitres issus du continent", annonçait Amadou Diakité.
En septembre 2007, la FIFA organisait un stage de formation des arbitres pendant cinq jours en Tunisie.

Le but était principalement de renforcer les régions arabes et africaines. Abdessalem Chammam, président du Comité d'Arbitrage de la Fédération Tunisienne de Football commentait ce stage en disant : "Nous suivons chaque semaine les matchs européens et nous les voyons chaque semaine commettre des fautes rudimentaires, mais nous sommes tous humains." Pourtant, lors des matchs les plus côtés des championnats africains, il n’est pas rare que l’on fasse appel à des arbitres européens.

Lors de ce stage, plusieurs éléments ont été mis en avant par les arbitres africains et arabes, notamment le manque d’infrastructures qui leur permettent de se maintenir en forme physiquement et les faibles salaires qu’ils perçoivent. L'arbitre tunisien Selim Marwani s’est quant à lui plaint plus généralement que l’arbitrage soit un secteur du jeu totalement délaissé : "Les arbitres sont en dernière place sur la liste de leurs préoccupations, même si le destin des matchs est entre leurs mains."

 
 

Même si le football africain peut se targuer de belles réussites, comme celle de Saïd Belqola, inspecteur des douanes marocain mort en 2002 et qui avait été un prestigieux arbitre international en étant notamment le premier arbitre africain ou arabe à arbitrer une finale de Coupe du Monde lors du match France-Brésil le 12 juillet1998, le résultat est donc plus que mitigé puisque les arbitres africains sont toujours accusés d’être trop facilement corruptibles et ne sont pas reconnus à l’échelle internationale.

Lors des matchs européens en effet, l’on ne trouve aucun arbitre africain. Pourtant, la CAF et l’UEFA ont théoriquement mis en place des programmes d’échange. Le journaliste et ancien membre de la Commission Médias de la CAF, Faouzi Mahjoub, déclarait ainsi qu’« il existe une convention tacite d’échanges d’arbitres entre les deux confédérations mais les Européens se sont rendus compte après avoir délégué les observateurs à la CAN 2004 que les nôtres n’avaient pas le niveau. Et c’est pourquoi, ils ont décidé de ne pas faire appel aux arbitres africains ».

En 2006, il ajoutait ne pas croire à des pratiques de corruption : « Je ne crois sincèrement pas que les pratiques des coupures qu’on glisse dans les enveloppes sont en cours jusqu’à présent. Je pense plutôt que nos arbitres sont sous influence de leurs mentors, de ceux qui les nomment dans les compétitions internationales ». Et il est évident qu’un arbitre africain qui officie lors d’une Coupe du Monde et qui peut gagner jusqu’à 40 millions de francs CFA, soit 60 000 euros, est facilement influençable. La FIFA pourrait donc avoir à gérer dans les prochaines années un de ses chantiers majeurs, celui du développement de l’arbitrage vidéo et du renforcement d’une formation internationale et équitable des arbitres des cinq continents.




       
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