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Après les déboires liés à sa vie privée, Dominique Strauss Kahn retrouve une vie et une voix dans le domaine qu’il connait le mieux : l’économie. Une économie mondiale marquée par des disparités entre les pays émergents où il fait bon de vivre en croissance même si le rythme de celle-ci a ralenti, et une autre partie du Monde, surtout l’Europe, qui cumule la crise des dettes souveraines des Etats et celle réelle de l’Economie caractérisée par une récession qui devient inquiétante. DSK a refait surface en Chine au cours d’un forum privé pour mieux critiquer l’incapacité des responsables européens à prendre les décisions adéquates pour parer à la crise de la zone euro.
Pour DSK, les leaders européens ne sont pas à la hauteur des solutions à apporter à la faiblesse de l’euro qu’il compare volontiers à un radeau qui va sombrer. DSK réapparait au cœur de la campagne présidentielle en temps qu’expert économiste reconnu de tous : le leader politique de gauche n’est pas très loin, ce qui a permis aux responsables de l’UMP, dont Valérie Pécresse, Ministre du Budget, d’estimer que les propos de DSK étaient mal venus et ne pouvaient que précipiter la zone euro dans une situation de turbulences vis-à-vis des investisseurs.
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DSK a refait surface en Chine au cours d’un forum privé pour mieux critiquer l’incapacité des responsables européens à prendre les décisions adéquates pour parer à la crise de la zone euro |
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Lucien Pambou |
Pour se débarrasser des propos gênants de DSK vis-à-vis de la zone euro, les Socialistes ont estimé, comme Benoit Hamon leur porte-parole, que DSK n’était plus un acteur de la politique nationale et que François Hollande, candidat socialiste, ne se sentait pas lié par ces propos. |
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Vus de l’hexagone, les propos de DSK tenus en Chine sont considérés comme malveillants par certains et bienvenus par d’autres. Je me situe ni dans un camp, ni dans l’autre, mais je souhaite faire quelques remarques.
La réunion de Bruxelles des 8 et 9 décembre 2011 n’a pas traité la crise européenne au fond car la crise de la dette n’est qu’une crise intermédiaire. La véritable crise est économique et trouve ses origines dans l’essoufflement, voire la disparition, de la croissance économique dans les déficits des échanges extérieurs qui obligent les Etats à s’endetter de façon permanente. Des excédents des échanges extérieurs seraient synonymes d’une croissance en Europe, ce qui n’est pas le cas excepté l’Allemagne qui dégage des excédents mais continue quand même de s’endetter. L’endettement allemand est lié en partie à la consolidation de son patrimoine économique et territorial à la suite de la réunification entre l’Allemagne de l’Ouest et l’Allemagne de l’Est.
Pour DSK, l’Europe se trompe de remède face aux problèmes posés qui ne sont pas simplement budgétaires ou fiscales, mais beaucoup plus larges : comment faire accepter à l’Europe en général et à l’Allemagne en particulier la nécessité de relancer l’économie européenne de façon concertée dans la zone euro des 17 et des 27 au niveau de l’Union européenne, voire des 28 avec l’adhésion de la Croatie. Pour DSK, les 500 millions d’euros du mécanisme européen de stabilité (MES, futur fonds de sauvetage permanent de la zone euro), ainsi que les 200 milliards d’euros de prêts bilatéraux promis par la Zone euro et d’autres pays de l’union européenne pour renflouer le FMI, ne sont que des pare feux illusoires pour lutter contre la crise de la dette européenne. |
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Angela Merket et Nicolas Sarkozy
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ap |
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Ces sommes pour l’instant n’existent pas et il pense qu’il faudra renégocier l’accord conclu le 8 et 9 décembre 2011 par le Président qui sera élu en mai 2012. Les propos de DSK, prononcés sur un ton docte, soulève des interrogations. L’accord de Bruxelles a été présenté comme étant le dernier possible pouvant être négocié pour sauver l’euro.Le triple A considéré comme frontière naturelle de la position économique et financière de la France risque d’être malmené et le gouvernement de Fillon explique maintenant que ce n’est pas grave.
Où se trouve la réalité entre l’accord de Bruxelles considéré comme le dernier et le triple A que l’on peut maintenant baisser alors qu’il avait été présenté comme un point sacré ?
DSK revient en Chine par son expertise et oblige la classe politique française à réfléchir de manière explicite sur la crise de la dette dans la zone euro et les conséquences de cette dette pour les générations futures. Il faut retrouver les chemins de l’investissement, de l’innovation, des échanges extérieurs, de la croissance et donc de la capacité de la France et de la Zone euro à créer des emplois et à rembourser les dettes.
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