
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a commencé le rapatriement de plus de 1.200 migrants africains de son centre de transit dans la ville de Sebha, dans le Sud de la Libye. Un communiqué de l'OIM indique que les migrants, qui sont originaires de 11 pays, seront évacués en premier lieu vers le Tchad avant d'être acheminés vers leurs différentes destinations à travers l'Afrique.
Les migrants, qui font partie d'un groupe de plusieurs milliers de personnes qui sont arrivées dans le centre alors que la bataille pour le contrôle de Sebha commençait, sont originaires du Tchad, plus de la moitié du nombre total, du Nigeria, de la Gambie, de l 'Erythrée, de Somalie, du Soudan, du Sénégal, du Mali, d'Ethiopie, du Burkina Faso et du Maroc.
Ils ont quitté dimanche à bord d'un convoi de 15 camions, accompagnés du vice-consul du Tchad et d'aînés des communautés tchadienne et nigériane. L'OIM précise que les migrants, parmi lesquels des femmes et des enfants, ont été évacués avec le soutien des Etats-unis, de l'Allemagne et du Bureau de protection civile et d'aide humanitaire de la Communauté européenne (ECHO). |

"Ce furent quelques semaines très éprouvantes pour les migrants. Ils avaient été pris au centre du conflit pour le contrôle de Sebha. Les combats nous avaient empêché d'acheminer des vivres dans notre centre en ville et pour faire sortir les migrants. Heureusement, ce n'est plus le cas" ,a déclaré Qasim Sufi, chef de mission de l'OIM au Tchad.
"Les migrants sont extrêmement soulagés de rentrer chez eux et d'oublier cette expérience", a ajouté M. Sufi. Un autre groupe de plusieurs centaines de migrants de différentes nationalités est resté à Sebha, attendant d'être évacué.
Les migrants africains ont été harcelés, arrêtés et incarcérés par les combattants du Conseil national de transition libyen (CNT) qui les soupçonnaient d'être à la solde du leader libyen déchu Mouammar Kadhafi. |