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Un sommet de chefs d'Etat
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Avec le retour du multipartisme, le continent entré dans le cycle infernal des guerres interethniques comme on l’a constaté au Rwanda qui s’est rendu "célèbre" avec son génocide de 1994 et au Congo-brazzaville qui a eu ses guerres des années 90. Malgré la naissance de l’Union africaine qui a remplacé l’Unité africaine, le comportement certains chefs d’Etat n’a pas changé car ces derniers se comportent parfois comme de petits rois.
Il a fallu beaucoup de morts et de dégâts matériels pendant plusieurs semaines pour qu’une solution soit trouvée au Kenya, une solution imposée par l’extérieur comme si les Africains étaient incapables de se ressaisir à temps quand les conflits interethniques deviennent sanglants. Et cela devant l’impuissance de l’Union africaine, alors même que les irrégularités ont été manifestes dans la lutte électorale qui opposait Mwai Kibaki à son adversaire Raila Odinga. Il y aurait même prise de pouvoir par les militaires s’ils ne s’étaient pas montrés républicains. L’Union africaine doit condamner les coups d’Etat constitutionnels. La volonté des peuples doit être respectée par les urnes. Et pour cela, il faut une véritable révolution culturelle
Qualifié de syndicat de chefs d’Etat, l’Unité africaine a connu l’Afrique des coups d’Etat des années 70 et 80 dont plusieurs ont été sanglants et même motels comme nous le signifions il y a quelques années : "avec les coups d’Etat militaires, est mise en pratique une nouvelle façon de s’approprier le pouvoir : l’assassinat des chefs d’Etat. Inauguré tristement par les Togolais avec la mort de leur premier président et suivi plus tard par celle du président Diori Hamani en 1974, le phénomène fait tache d’huile dans la plupart des pays au sud du Sahara. |
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Quelques exemples : le 13 avril 1975, le président Garta Tombalbaye est tué avec toute sa famille dans son palais, le 18 mars 1977, le Congolais Marien Ngouabi tombe "l’arme à la main" en plein jour dans son état major au moment où l’armée est paradoxalement consignée, le capitaine Thomas Sankara du Burkina Faso est tué par ses proches, [quelque temps après] le Niger [récidivait] avec la mort tragique du président Maïnassara".
Les années post-indépendantes ont été marquées par la Françafrique. La lueur d’espoir, apportée par la chute du mur de Berlin et le discours de la Baule, est vite rattrapée par la réalité françafricaine et la mauvaise foi de la plupart des chefs d’Etat qui, à l’exception de quelques sages d’Afrique tels Mathieu Kérékou du Bénin, Abdou Diouf du Sénégal et Alpha Oumar Konaré du Mali, s’opposent à l’alternance en ne respectant pas la limitation des mandats.
Il faut que l’Union africaine combatte les coups d’Etat constitutionnels qui ont remplacé malheureusement les coups d’Etat militaires pour écrire une autre page de l’Histoire du continent avec l’aide des compétences qui sont sur place et celles de la diaspora. L’Union africaine doit réfléchir sur le paradoxe affiché par les pays africains pourtant riches en matières premières mais dont les populations croupissent dans la misère. |
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Alpha Oumar Konaré
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viewimages.com |
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Elle doit aussi s’imposer maintenant dans le respect de la limitation des mandats présidentiels car les présidents à vie n’amènent qu’à la médiocrité. Déjà foulées aux pieds au Togo et au Tchad, les Constitutions continuent à être sujet à problème. Le Cameroun s’apprête aussi à modifier la sienne pour que le président Paul Biya brigue un autre mandat. Une mise en garde lui a été notifiée aux autorités camerounaises par les Etats Unis pour qu’elles ne révisent pas leur Constitution en faveur du président. L’Union africaine sera respectée si elle va à l’encontre des tripatouillages des Constitutions, source de conflits sur le continent.
Le Kenya et le Tchad viennent de nous prouver que la démocratie est encore aléatoire sur le continent malgré le combat mené Alpha Oumar Konaré pour essayer de faire prendre conscience aux chefs d’Etat africains de l’importance majeure de la bonne gournance. Aujourd’hui, l’optimisme est devant nous quand nous remarquons que le nouveau président de l’Union africaine a tendu la main aux compétences de la diaspora qu’il considère à juste titre comme la "sixième région africaine".
Et ces compétences de la diaspora devraient lui demander de réfléchir aux tenants et aboutissants du nouveau visage de la Françafrique sarkozienne et sur la limitation des mandats, point essentiel de nos Constitutions. Limitation des mandats qui fait couler beaucoup d’encre dans les classes politiques africaines et qui permettrait aux autres compétences des majorités et des oppositions de se présenter aux élections présidentielles pour donner un nouveau souffle à la politique africaine.
Noël KODIA est docteur et essayiste.
Avec la collaboration de www.UnMondeLibre.org |

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