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L’Union européenne réclame la tête de Dadis Camara |

L’Union européenne voudrait bien voir le chef de la junte au pouvoir en Guinée, Moussa Dadis Camara, être poursuivi pour crimes contre l’humanité. C’est ce qu’à laissé entendre le commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire, Karel De Gucht, ce mercredi 14 octobre 2009. Pendant ce temps, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et les Etats Unis demandent à la junte de quitter le pouvoir.
Les temps sont durs pour Moussa Dadis Camara, pris en étau entre des opposants teigneux, qui refusent de s’asseoir sur la même table de négociation que lui, et une communauté internationale qui n’est pas loin d’exiger sa tête. « Le leader du coup d’Etat doit rendre compte de ses actes devant un tribunal pour crime contre l’humanité », a ainsi estimé Karel de Gucht, lors d’une conférence de presse au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba. « La répression du 28 septembre a été d’une brutalité jamais vue. On est véritablement confronté à un crime contre l’humanité. Et il y a une idée de principe que, partout, quand il se passe un crime contre l’humanité, ces crimes soient jugés », a-t-il poursuivi. Pour ce commissaire européen, « La justice internationale doit aussi être universelle, sinon elle perd sa crédibilité ».
Cependant, le capitaine Moussa Dadis Camara soutient toujours qu’il n’est pas impliqué dans cette répression qui aurait fait, selon l’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme, plus de 157 morts et 1 200 blessés. Il est à craindre que cette prise de position de l’Union européenne ne pousse le président guinéen à s’accrocher au pouvoir, pour éviter de tomber dans les filets de la justice internationale.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a elle aussi élevé le ton, en appelant la junte à quitter le pouvoir et en demandant la mise en place d’un gouvernement de transition et l’envoi d’une force internationale d’observation et de protection en Guinée.
Kpénahie Traoré
Fasozine
www.lefaso.net |
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La Cour Pénale Internationale entame un examen préliminaire de la situation en Guinée |
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Luis Moreno Ocampo et Fatou Bensouda, les procureurs de la CPI
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irfj.org |
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Luis Moreno Ocampo, procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), voudrait savoir si les crimes commis le 28 septembre dernier en Guinée relèvent de la compétence de la Cour Pénale Internationale. Pour rappel, la CPI est compétente pour les crimes de guerre, crimes contre l'humanité, et crimes de génocide.
L'examen préliminaire de la situation en Guinée n'implique pas forcément une enquête par la suite. Le fait que la Guinée ait signé le traité reconnaissant la cour pénale internationale permettrait éventuellement à la CPI d'agir, à la condition que la justice guinéenne ne manifeste aucune velleité de poursuites à l'encontre des auteurs, ou qu'elle reconnaisse qu'elle ne peut rien faire.
Pour rappel, 157 personnes auraient été tuées le 28 septembre dernier, essentiellement par balles selon les organisations humanitaires, tandis que le régime de Moussa Dadis Camara soutient que ce sont 57 personnes qui ont été tuées, mais plutôt en étant piétinées à mort.
Fatou Bensouda, procureure adjointe de la Cour Pénale Internationale a décrit les événements du 28 septembre comme "consternants et inacceptables". "Selon les informations que nous avons reçues, et les photos que j'ai vu, des femmes ont été violées et brutalisées sur la pelouse du stade, apparemment par des hommes en uniforme. ça ne doit plus jamais arriver. Les responsables doivent rendre compte". |

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