
La récente flambée des cours du pétrole et des prix des produits alimentaires est une menace contre les économies africaines, estime la réunion du Groupe des gouverneurs africains auprès du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, dénommé "African Caucus", dans un communiqué transmis dimanche à la PANA.
La rencontre tenue à Nouakchott vendredi et samedi a relevé que la flambée des cours du pétrole et des produits de base, conjuguée à la crise financière mondiale, risque d'annuler les avancées durement acquises dans la plus part des pays africains durant la décennie écoulée sur les fronts de la stabilité macroéconomique, de la croissance et de la lutte contre la pauvreté.
"La crise actuelle a de lourdes retombées macroéconomiques sur le plan de la balance des paiements, des tensions inflationnistes, du pouvoir d'achat et du coût budgétaire des ripostes nationales", selon la déclaration de Nouakchott.
Celle-ci rappelle notamment les émeutes provoquées par le renchérissement du prix des produits de première nécessité, "menace pour la stabilité politique et sociale, avec la faim et la malnutrition, qui touchent surtout les couches les plus vulnérables des populations, notamment les femmes, les enfants et sapent le potentiel de développement du continent".
L'Afrique, recommandent les institutions de Bretton Woods, doit prendre des mesures energiques à court et long terme face à la crise, avec l'assistance des partenaires aux développement.
La réunion de Nouakchott a porté sur le thème "le développement de l'Afrique : rôle des bailleurs de fonds non traditionnels".
Organisée par le gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie (BCM), Ousmane Kane, en sa qualité de président en exercice de la conférence des gouverneurs africains auprès du FMI et de la Banque mondiale, la rencontre a permis de dégager plusieurs points de consensus sur la situation économique actuelle. |